J’ai surnoté le jeu : je l’avoue sans honte. Je pense que tout 10 traduit, de toute manière, un coup de cœur et non un avis objectif.
Le jeu a ses défauts, principalement sa musique MIDI peu mémorable, un comble pour la saga, son 1er acte trop simple et son aspect old-school qui ne plaira pas à tout le monde.
Mais il a également des qualités indéniables...
J’ai toujours vu les Final Fantasy comme des contes philosophiques très bien mis en scène (du moins jusqu’au X) et les Dragon Quest comme des grandes aventures aux pays de contes de fée nous faisant, peu à peu, découvrir un monde.
Ici, on a les deux.
L’odyssée enivrante d’un Dragon Quest à travers un univers enchanteur plein de mythes et de magie et la narration aux petits oignons d’un Final Fantasy à l’ancienne avec ses persos attachants et colorés (que je trouvais souvent laissés de côté dans d’autres DQ) et son lot de petits rebondissements.
On reste dans un territoire connu, mais c’est extrêmement bien conté, un peu comme un bon vieux FF oublié par le temps.
Surtout, j’y ressens une passion profonde, une envie de proposer une expérience complète bien loin d’un jeu en kit bâclé. (Je te regarde FF XV.)
Ici, chaque élément, chaque détail a son importance et contribue à l’homogénéité d’un monde toujours plus fascinant à découvrir.
Je ne le cache pas... Je suis narratologue. J’ai grandi aux P&C. Je travaille dans l’écriture. Ce sont donc forcément des démarches qui me touchent : le jeu qui contribue à la construction de l’univers, l’envie de conter.
Certes, rien de bien nouveau sous le soleil (mise à part quelques belles prises de risque de mise en scène... en tout cas pour un DQ), mais une vraie maîtrise de son sujet.
En somme, un beau best-of d’une série qui, malgré tout, n’oublie jamais ce qu’elle a été.