Quand les Japonais font de l’Occidental
Dragon’s Dogma : Dark Arisen est un jeu qui emprunte les codes du Jeu de Rôle à l’occidental tout en gardant une influence étrangement singulière. Dès le début du jeu, j’ai été épaté par la fluidité des mouvements du personnage et la liberté de l’espace. Il y a d’ailleurs une kyrielle de trésors disséminés pour celui qui se donne la peine de chercher dans les recoins. A l’inverse, le début de l’aventure sent la quête « épique » banale sans grand intérêt ; « Je suis l’élu, je dois sauver le monde en tuant un dragon qui veut du mal aux humains », du déjà-vu en somme. Par contre, ce qui l’est moins c’est le système de pions unique, innovant et qui permet de se prêter ces derniers entre joueurs.
Ce qui est plaisant avec Dragon’s Dogma : Dark Arisen c’est un gameplay des combats diversifié avec neuf classes différentes ; l’archer-mage étant la classe la plus cheatée selon moi. Les autres points positifs du jeu sont la grande diversité des stuffs, le système d’amélioration des armes/armures et dragophosis, les monstres imposant qui crédibilise le côté épique de l’univers, le DLC du Récif de l’Amertume, et, malgré un scénario avec un début quelconque, j’ai vraiment adhéré à la fin de cette histoire.
Mais il y a des détails qui viennent entacher cette fresque, le clipping très souvent scandaleux des ennemis et du décor omniprésent, le bestiaire peu fourni avec les mêmes monstres déclinés par toutes les couleurs de l’arc-en-ciel, le comportement de l’IA des pions en dents de scie, des quêtes annexes de bashing comparable à certains MMO (Ex : tuer 45 lapins ou escorter le bouffon du village à pétaouchnok), un monde pas si grands que ça au final, des PNJs transparents et peu attachants, des environnements souvent vides, des donjons trop petits et, ce qui pour moi est le plus douloureux, les ralentissements beaucoup trop présents ; le jeu ne tolérant pas l’affichage de plus de deux sorts de magie à la fois.
Énormément de points négatifs en somme… Et pourtant, DD : Dark Arisen m’a tenu en haleine pendant plus de 113h de jeu. Je l’ai retourné dans quasiment tous les sens. C’est un peu bizarre comme sentiment, car même en ayant beaucoup de défauts, le jeu à un charme que j’ai encore du mal à m’expliquer.
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