"I'm not gonna fight you, I'm gonna kick your ass !"
FPS, ou plutôt doom-like culte des années 90, Duke Nukem 3D a bénéficié d'un incroyable succès dès sa commercialisation. Le jeu a été adulé autant par son gameplay nerveux et ultra fun que par le charisme de son héros.
Tout droit sorti des séries d'action des années 90, Duke Nukem ponctue ses tueries avec des punchlines d'exceptions comme « come get some », « bitchin' » ou encore « see you in hell ! ». L'humour très présent et gras de la série offre un excellent atout au jeu. C'est d'abord son côté politiquement incorrect qui attire le regard : on bute des cyber porcs de l'espace, on massacre à la chaîne des aliens, on explose tout ce qui bouge tout en faisant des petits commentaires bad ass. D'autant plus que le jeu contient une quantité astronomique de références aux films d'actions ricains des 90's : Terminator (« I'll be back »), Die hard (« Yippee ki-yay, motherf*cker »), etc. Cet univers décalé et assumé apporte un véritable cachet au jeu à l'ambiance beauf et bourrée de testostérones.
Mais contrairement à sa suite tristement célèbre, Duke Nukem Forever, Duke Nukem 3D ne se contente pas de nous offrir seulement de l'humour. Le gameplay et le level design restent, encore aujourd'hui, des références. Les déplacements du personnage sont rapides, les gunfights nerveux et très fluides. La difficulté est croissante, bien qu'assez difficile à chaque commencement d'une partie de la campagne (peu de munition au départ). Le jeu nous gratifie de différents modes de difficultés. Je conseille de jouer directement en « Come get some » pour apprécier pleinement le jeu. Pour les plus acharnés d'entre vous, le mode « Damn i'm good » provoque la réapparition infinie des ennemis, ce qui promet des fusillades mémorables !
Concernant les environnements, le jeu est assez varié, il propose quatre grands thèmes réparties entre les parties de la campagne. Vous arpenterez les rues de certaines villes américaines, vous irez dans des vaisseaux spatiaux, vous désingrez des aliens directement sur leur planète, vous irez dans des boites de strip-tease, dans un supermarché, etc.
En outre, les graphismes du jeu accusent le poids des années (17 ans quand même !) : les personnages sont de simples sprites. Mais cela est vite compensé par une interaction hallucinante avec le décors : on défonce tous les objets qu'on voit, on pisse dans un urinoir, etc. Il faut savoir cependant qu'un peu plus d'un an plus tard sortait Half life 1, qui révolutionna lui aussi le domaine du FPS par une approche plus moderne.
Au sujet du level design, il s'avère très bon : pas trop labyrinthique mais un peu quand même pour trouver les salles secrètes. De plus le jeu intègre un système classique de carte d'accès, à trouver dans le niveau pour ouvrir une porte et dégommer encore plus d'ennemis, et accessoirement finir le niveau.
La durée de vie du titre est honnête pour l'époque, comptez environ 15 heures de jeu, en excluant ses 3 extensions supplémentaires contenues dans la Megaton edition et vendue sur Steam. Je n'ai malheureusement pas pu tester le multijoueur qui paraît-il est très réussi.
En conclusion, Duke Nukem 3D est un des meilleurs FPS de la génération 90, voire de toute génération confondue : c'est fun, assez difficile et jouissif. C'est tout ce qu'on demande d'un jeu vidéo.
BONUS : La punchline contre le premier boss : http://www.youtube.com/watch?v=VyDZQ8FBB1o