Nobody steals our chicks, and lives.
Cette réédition nous propose de (re)découvrir l'univers débile et un peu malsain de Duke Nukem, dans lequel des extra-terrestres assoiffés de sang envahissent la terre. Leur particularité est de collectionner (littéralement) les belles nanas en les transformant en objets de décoration, ce qui a le don d'énerver notre Schwarzie blondinet, bardé d'armes parfois très insolites.
Cette édition "Megaton" comporte assez peu de nouveautés, mais elle a au moins le mérite de rendre accessible le jeu original et ses 4 extensions (qui totalisent 7 épisodes plus ou moins longs) en un simple clic, un tout petit nombre de succès et, pour l'instant, des mises à jour régulières (ajoutant par exemple la gestion des cartes personnalisées, ou le support Linux). On notera quelques modifications (la vue libre à la souris, les menus retouchés) mais le cœur du jeu est resté le même (y compris les graphismes). J'ai beau avoir retourné le jeu en long et en large, certains passages ont tout de même réussi à me surprendre. Les quatre premiers épisodes n'offrent pas une difficulté insurmontable en "Come Get Some", mais le dernier mode de difficulté (Damn I'm Good) change complètement le rythme du jeu avec la réapparition des ennemis (tout du moins ceux qu'on a pas transformés en tas de cendres).
On peut se demander s'il y a un intérêt à acheter cette version-là plutôt que de prendre le jeu de base sur GOG et de lancer EDuke32 avec un pack de textures haute résolution, mais vu le prix d'un bundle, je ne me suis pas posé la question. Quoiqu'il en soit, si vous n'avez jamais joué au jeu original, vous pourrez découvrir l'un des monuments du FPS, avec une tripotée d'armes et un level design révolutionnaire pour l'époque (le déplacement sous l'eau, l'interaction massive avec les objets, le jetpack...).
Mise à jour : je viens de finir mon dernier épisode, et j'aimerais parler un peu des extensions. Plutonium Pack (qui ajoute le quatrième épisode) est pour moi la meilleure, que ce soit en termes d'ambiance ou de level design. On visite des lieux vraiment glauques toujours avec cette petite ambiance "Hell on Earth" qui était déjà présente dans Shrapnel City pour conclure sur un final en mort subite offrant un peu plus de difficulté que les boss d'origine.
Carribbean suit juste derrière, avec son ambiance décalée (et rafraîchissante, si j'ose dire). Seul bémol : les nouveaux monstres propres à cette extension m'ont profondément énervés (c'est le "drone syndrome" qu'on colle à un détour de couloirs de façon à ce que les joueurs se les prennent forcément, à moins de connaitre le niveau par cœur).
Duke it out in D.C. nous emmène visiter différents lieux connus, parmi lesquels la Maison Blanche, le Pentagone ou encore le Smithsonian. Ce que je reproche à cette extension, c'est d'utiliser des brèches planquées ou de se servir d'objets avec lesquels on n'est pas habitués à interagir pour la progression du niveau. Dans les épisodes d'origine, les brèches sont plutôt réservées aux endroits secrets, toujours utiles mais pas indispensables.
Nuclear Winter est la pire de toutes. Sérieusement. Les deux premiers niveaux sont des resucées de L.A. Meltdown, et le troisième a pour seul intérêt de nous faire traverser une portion du premier niveau de Doom. Le mapping général est pauvre, les "nouveaux monstres" sont moches et l'épisode en lui-même est ultra court. Le boss de fin est une piètre consolation (je vous laisse deviner qui c'est, oh oh oh).