Avec un généreux 4 je vais sans doute remonter la moyenne de ce jeu qui ne mérite pas tant de seaux de merde, mais pour être d'accord avec cette assertion encore faut-il passer les 2 premiers tiers du jeu - et je n'en voudrais jamais à personne de ne pas l'avoir fait.
Le premier tiers est nul à chier et forceur sur l'humour de beauf (avec un pic sur le niveau gratos dans le strip club où il faut chercher de la bouffe, un gode et un préservatif pour une artiste avec des énigmes incroyables)
Le 2e tiers avec les niveaux monster-trucks de l'enfer entrecoupés d'hommages ratés à HL2. Enfin, le dernier tiers est quasiment sympa, le morceau le mieux fini du jeu avec une ambiance réussie (bon c'est half-life 1 avec des morceaux de Doom3, et un goût pulp-nanard à la Blood Dragon) et un rythme, des niveaux pas trop mal.
C'était intéressant à jouer parce que le puzzle du bordel de production est à livre ouvert devant nos yeux: on voit littéralement plusieurs générations de FPS infuser son influence sur ce gros bordel - parfois dans le gameplay et l'ambiance, mais aussi malheureusement souvent dans les gimmicks nuls comme les armes molles, l'inventaire limité, le filtre beige/gris. Je mets quasi pas la vie auto dans ces points négatifs parce que ça rend le jeu très facile (l'IA est cataclysmique: dès que les monstres ne vous voient plus ILS CESSENT DE SE DEPLACER :D) et permet de le boucler très facilement. Le plus fun, à mon goût, c'est le sentiment de jeu pas fini et cet assemblage de niveaux au pif (surtout dans le premier tiers, il manque des bouts, on termine sur des fade-to-black sans animation ni chute, et beaucoup de niveaux font 3 salles/5 minutes chrono mais ils les ont laissés quand même). Premier tiers qui a quasi tout le quota de bimbo dénudée et de blagues de cul bien forcées. Le reste du jeu est plus dans le ton du DN3D (en moins bien sur tous les points, 15 ans après): beauf, mais assez détaché pour que l'auto-dérision fonctionne tout de même (j'ai ouvert mes chakras bien grands).
Au final, je l'ai parcouru sans déplaisir (en utilisant 2 sauvegardes d'internet car bloqué par des bugs de scripts non déclenchés), j'ai failli abandonner plein de fois dans le premier tiers, mais le goût de l'archéologie et la passion des catastrophes industrielles m'a fait poursuivre . J'ai bindge-joué la seconde moitié avec plaisir (???!!!!!!!), et je suis même en train de faire le DLC. Je vais quand même me laver le cerveau après ça, avec un vrai bon jeu et j'ai en backlog pas trop loin un certain Daïkatana. Mais pas tout de suite, mon cerveau me demandant un peu de répit.