Duke, c'est avant tout une histoire de testostérone, de muscles, de sueur, de sang, de babes, de flingues, bref, une sorte de requiem pour les Rednecks alignant leur cannettes de Bud avec un fusil à pompe derrière leur mobile home.
Un requiem dont le développement à rallonge n'a fait que nuire au titre, chaque année et chaque nouveau trailer donnant de nouveaux espoirs aux joueurs. Un grand nombre l'attendait comme un messie dès sa première annonce alors qu'il ne fallait voir en lui qu'un simple apôtre.
Duke Nukem 3D était un grand titre non pas par son gameplay mais par son univers, son héros, ses strip-teaseuses nous dévoilant leur charmes contre une poignée de biftons, le soucis du détails dans l'habillage des niveaux... bref, un fps classique servi par un level design bien travaillé et un univers complétement décalé.
Certains verrons donc Duke Nukem Forever comme un Judas, un jeu sans saveur ni âme, mais qu'attendaient-ils de lui ? Un sosie d'Half-Life ? Une copie de Doom ? Non, on attendait un FPS couillu avec un LD original et l'humour de Duke.
Pour faire simple, l'humour est là (V.O. obligatoire) mais le Level Design est trop simpliste, certaines phases sont pourtant très sympathiques à jouer (notamment celle où Duke est miniaturisé) mais dans la plupart des cas, on sent que tout à été tronqué et qu'il ne reste que la colonne vertébrale du niveau complétement nue. Dommage, le jeu aurait gagné en diversité si les maps avait été plus approfondies.
On se retrouve donc face à un jeu qui se ressemble plus à un Half-Life qu'autre chose (story driven FPS) sans la force du scénario de celui-ci, on distingue pourtant tous les efforts qu'on pu faire les développeurs sur le game design au travers des différents puzzles, mais on n'en voit que des ébauches gommées, raturées et reprises maintes et maintes fois, tel des fossiles d'un développement plus que chaotique.
Finally, Duke is back, et ce n'est pas la tuerie que le trailer de l'E3 2001 laissait entendre, mais qui s'attendait réellement à ça en 2011? Après tout, le jeu reste bien au dessus de nombreuses productions modernes malgré son syndrome "Half Life 1.5 discount" et même si il est rigide et pas très beau, c'est comme ça qu'on l'aime, trop musclé et bien dur.