Doctor Who, wait what ? Ah mais non chui trop con...
Ayant dévoré l’intégralité de Duke Nukem 3D, extensions comprises, j’avais envie de continuer à accompagner un peu le Duke. Du coup je me suis souvenu que j’avais le DLC The Doctor Who Cloned Me de Duke Nukem Forever à faire, et je me suis jeté dessus, un peu comme on se jette sur la dernière frite en espérant qu’elle soit aussi bonne que la première. Sauf que forcément, c’est pas le cas.
Duke se réveille dans un laboratoire de la zone 51, avec un robot face à lui s’apprêtant à le tuer. Mais comme Duke c’est un balèze, il dézingue le robot et part combattre le docteur Proton, qui l’a enfermé là pour le remplacer par une horde de robots-clones à son effigie…
Duke Nukem n’est pas censé faire de la finesse dans le scénario, et ce n’est pas le cas d’ailleurs, mais bon… Y a des limites quand même. L’idée de base est amusante, mais extrêmement mal exploitée. À la moitié du jeu environ, l’histoire des clones c’est fini, et on repart dans du Duke classique : dézingage d’aliens en règle. Sauf qu’on est sur Duke Nukem Forever, ce qui implique 1) un side-kick minable qui fait des blagues tellement infâmes que même au 1000ème degré ça marche pas 2) une phase bordel censée être décalée et drôle mais juste déplorable 3) une phase en véhicule qui ne vaut rien 4) des niveaux minuscules si bien qu’on passe presque autant de temps en chargement qu’en jeu 5) un gameplay mou et chiant, essentiellement parce que les phases d’action ne sont rien d’autres que des successions d’arènes fermées – du coup, a contrario des gunfights nerveuses et rapides de Duke Nukem 3D, on passe presque tout son temps à faire du surplace. Nul. Je ne parle même pas des graphismes surdatés ou de l’optimisation dégueulasse, ce serait tirer sur l’ambulance.
Il y a bien quelques tentatives d’humour de temps à autres, le centre de formation des clones est distrayant, et ils se sont même permis un certain nombre de références en tous genres… mais ça passe pas, c’est mal amené, c’est approximatif, c’est lourd, ça n’a même pas l’aspect fun et décalé qu’on était en droit d’attendre. Mention spéciale pour le boss final, horriblement simple et d’une vulgarité qui ne parvient même pas à faire rire tellement c’est gras et stupide. Heureusement, l'ensemble du calvaire n'est pas bien long.
De l’anti-Duke déplorable, et une insulte à toutes les dernières frites croustillantes de l’univers.