On trouve quand même de belles perles dans la profusion de jeux dits "indépendants" ! Celui-ci est français, oui monsieur, un Dungeon of the Endless made in France comme dirait notre ancien ministre de l'économie ! La qualité est au rendez-vous et ça fait plaisir. Dungeon of the Endless est une sorte d'hybride entre exploration/aventure futuriste avec une dimension RPG et Tower Defense... Oui, c'est très étrange ! Mais ça passe plutôt bien. Du moins, au bout de quelques heures de pratique car il faut être honnête le tutoriel pue la daube, et les premières parties, on n'y comprend rien : on meurt, on perd puis on meurt une nouvelle fois. Pourtant l'objectif paraît simple. Il s'agit d'explorer les multiples salles d'un donjon afin de trouver l'ascenseur qui vous mènera à l'étage supérieur. Une fois trouvé, il faut ramener le noyau d'énergie à l'ascenseur le plus rapidement possible pour ne pas succomber aux vagues de monstres ennemies. Pour terminer un donjon, il faut explorer et terminer, avec au moins un héro sur un maximum de quatre, les douze étages du vaisseau (donjon). Bien entendu, le jeu est vicieux et vous avancez à l'aveuglette dans les différentes salles (pas de carte) et il faut, au petit bonheur la chance, tomber sur la bonne porte pour dénicher ce fameux ascenseur. Chaque fois que vous pénétrez dans une pièce, il se passe un tour de jeu. C'est à dire que vous récupérez une quantité de nourriture (pour level up vos héros, ou pour les soigner), de science (pour mener des recherches afin de débloquer de nouvelles tours) et enfin de métal (pour construire lesdites tours et/ou des modules d'alimentations augmentant vos revenus de métal justement, de soin ou de science). Le problème, c'est qu'ouvrir une porte génère également des vagues aléatoires de monstres qui apparaîtront uniquement dans les pièces visitées, mais non éclairées par la Brume, une énergie qui s'apparente à la lumière. Vous en avez en quantité limité, au départ d'une partie, votre jauge de Brume augmentera aléatoirement au grès de votre progression dans les pièces du donjon ou, de temps en temps, lorsque vous tuez un monstre. Il est à noter qu'il est impossible d'éclairer toutes les pièces d'un étage, l'apparition de monstres est par conséquent inévitable mais peut, évidemment, être soigneusement contrôlée et maîtrisée. Bref, vous l'aurez compris, le principe est donc de gérer ces apparitions de monstres à chaque nouvelle pièce afin que vos quatre héros ne se retrouvent pas submergés par une quantité astronomique d'ennemis qui ont pour cible soit votre pomme, soit votre noyau d'énergie, un peu comme dans un Tower Defense classique.
Dungeon of the Endless est très bien fichu graphiquement, la 8 bits affiche de très belles couleurs et on discerne parfaitement les différents éléments du décor. Le jeu est particulièrement long et DIFFICILE. Je le mets en majuscule parce qu'il faudrait pas que vous ayez un moral de poisson rouge sous peine de désinstaller le jeu dans la demi-heure qui suit son installation. D'ailleurs, le studio français propose deux niveaux de difficulté avant chaque donjon : très facile ou facile. Le cynisme à l'état pur... Le niveau facile est clairement dur, le niveau très facile est...facile, disons que c'est plus abordable pour les débuts ! Enfin, sachez que le contenu du jeu est plutôt conséquent compte tenu de la difficulté avec plus d'une dizaines de personnages à débloquer, chacun ayant ses propres caractéristiques et capacités, et cinq ou six vaisseaux à parcourir dont le dernier est pourvu de 24 étages... Allez, au boulot tas d'feignants ! :D
PS : Le mode multijoueur est intéressant et donne un peu de souffle au titre mais il souffre d'un manque cruel de joueur, il y a, en effet, très peu de partie proposée. Et lorsqu'on a la chance d'en trouver une, les problèmes de connexion sont pénibles. Par exemple, j'ai fait une partie avec un internaute jusqu'au niveau 11 du premier donjon et j'ai perdu la connexion en pleine partie. Résultat : 1h30 de jeu en pure perte... Bref, pas terrible comme expérience.