Tel le jeu mobile, mauvais et addictif

Addictif et mauvais, deux adjectifs que l'on imagine bien pour le tabac, pour le cassoulet dans l'esprit de certains pervers mais un peu moins pour le jeu vidéo. Et pourtant ...

Dungeon Punks est un beat-em-all réalisé en Flash classique, avec des petits éléments RPG (loot, montée de niveau). Au niveau du skin, c'est plutôt moche, avec un bestiaire varié mais peu inspiré (un peu de street of rage pour les mouvements, beaucoup de golden axe pour les persos, un peu de baldur gates pour la sauce), avec une histoire se voulant ironique, mais qui passe à côté.

A côté ? Disons que c'est, en 50 lignes de textes une sorte de fan fiction que l'on pourrait réaliser en terminale L à l'occasion d'une cuite de nerds. C'est pas crédible, pas bien amené, et surtout totalement inutile (du genre à en préférer le binaire mais classique --> Princesse enlevée --> toi sauver monde pendant que je te regarde sur mon trône --> ok).

Le système d'xp oblige à refaire la 15 aine de niveaux 3-4 fois chacun avant de les finir, moyen de rallonger une durée de vie poussive jusqu'à 7-8h. Les plus téméraires, dont je fais partie, pourront par la suite le refaire en new game+, soit exactement la même chose mais en plus dur; histoire de chopper le platine. Il faut par ailleurs préciser, car ça devient rare, que la hitbox et la gestion du mouvement des persos est totalement aux fraises, ce qui ajoute un peu de charme "sunsoft époque 16 bits" à l'ensemble.

Le problème, c'est que, malgré tout, avec sa partie immédiatement lancée et ses niveaux de 3-5 minutes, le jeu remplit son office et est rageant mais immédiatement accessible. Mauvais, mais fini de fond en comble cependant.

Dungeon Punks est donc le candy crush ou le "machin builder" du beat-em all et peut donc être vu comme une bonne blague dans le PS+ ou offert dans un lot, mais garderait un goût amer dans l'hypothèse peu crédible d'un achat au prix fort.