Le jeu auquel on pardonne tout à cause de sa bande son.
Electronic Super Joy est un jeu sans concession. Un jeu, sous ses couleurs acidulés, profondément méchant. Qui veut votre mort. Mais c'est quand même un de mes coups de coeur de l'année.
Jeu de plateforme rigide s'il en est, malgré un level design souvent (très) bien foutu, avec de nombreux modificateurs de gameplay implémentés un peu partout, ESJ n'a qu'un seul type de saut à vous proposer, qui peut-être modifié par certains éléments dans les niveaux. Cette rigidité est à la fois le plus grand atout et le plus grand défaut de ce plateformer déjanté, vous allez régulièrement être confronté à des sauts au pixel près qui peuvent se révéler bien frustrants, se retaper un saut en boucle parce qu'il passe pas pendant 25 minutes n'ayant jamais été mon sport favori, en témoigne mon non-finissage de Super Meat Boy, foutu Dr Fetus, je n'avais pas beaucoup de chances d'accrocher énormément...
Mais l'ambiance.
L'ambiance.
Le scénario annonce la couleur, vous vous êtes fait voler vos fesses par un méchant groovy. Oui. Littéralement. Sur un fond de couleurs parfaitement adapté à la crise d'épilepsie de votre petite amie qui pose par mégarde son regard sur l'écran, supporté par de l'electro hypnotique et des voix samplées d'hommes et de femmes d'un gout très douteux achèvent de poser le délire rave-partyiesque absolu du jeu.
Et bien jamais, jamais je ne me suis autant amusé à me faire refaire les fesses pendant 6 petites heures par un jeu.