Emio: L'Homme au sourire - Famicom Detective Club par Lautael

Note provisoire, je suis pas encore décidé.

Le jeu est très joli, et la bande-son est sympathique aussi (coucou Takeshi Abo), même si oubliable. La traduction française n'a pas de problème majeur. Le gameplay est souvent pénible, non pas parce qu'on tâtonne (c'est plutôt drôle vu que les possibilités restent limitées), mais parce que la lenteur de l'interface rend les interactions lourdes.

Pendant 80-90% du jeu, le script est par contre ultra juvénile. Les répétitions sont constantes (pensez Persona 5), et chaque chapitre se solde par de petites devinettes sur les 15 dernières minutes de jeu, ce qui casse le rythme et n'est vraiment pas intéressant.

L'histoire n'est aussi pas forcément très intéressante pendant la majeure partie du jeu. Le délire des légendes urbaines, il faut dire que j'ai jamais accroché. Mais là, c'est présenté d'une façon rarement captivante. Nos enquêteurs font des progrès à pas riquiquis (mais ils évitent au moins de le souligner, ce qui ne rend pas l'expérience désagréable comme dans AI: Nirvana Initiative). Il y a des personnages qui auraient vraiment gagné à être développés.

Le problème, en fait, c'est que quand le jeu se réveille enfin lors de ses dernières heures, lors de son climax donc, il est mille fois plus intéressant que pendant l'enquête, ce qui est un problème pour un jeu... d'enquête. L'écriture, qui jusqu'ici est assez médiocre (je parle du script, pas du plotting [l'élaboration du scénario] qui lui est assez bon), devient solide.

Est-ce que se taper le reste du jeu en vaut la chandelle ? À vous de voir. Faites les démos, voyez si ça vous plaît, mais n'attendez pas d'apogée avant d'approcher les crédits de fin.