Enslaved: Odyssey  to the West
6.5
Enslaved: Odyssey to the West

Jeu de Ninja Theory et Bandai Namco (2010PlayStation 3)

Que dire sinon que je suis très partagé par l'expérience que m'a proposé Enslaved. Le fond est pourtant bon. La forme, quant à elle...Explications.

Enslaved Odyssey to the West est un titre medley, regroupant des influences nombreuses issues de jeux d'action et d'aventure tels que Uncharted ou God of War. Et c'est dans cette ambiance mêlant scènes de combat dynamique et séquences de plate-forme esthétique que les amis Monkey, prisonnier sans histoire et à la musculature prodigieuse, et Trip, jeune damoiselle aux contours marqués et aux talents de techniciennes remarquables, vont nouer une relation particulièrement intéressante. Car pour s'offrir les services du gorille, Trip va asservir son camarade afin que ce dernier l'escorte jusqu'à sa terre natale.

D'une haine palpable entre les deux personnages, l'histoire va finir par nous guider vers une relation d'amitié touchante sans pour autant être niaise. Et en fin de compte, cette évolution ravit le joueur lassé de voir éternellement le même mâle bodybuildé sauver le monde à chacune de ses aventures.

Tout irait bien dans le meilleur des mondes si seulement toute l'enveloppe avait été plus soigné.

Si l'esthétique d'un monde ravagé par on ne sait quelle guerre sied à première vue, la nature ayant semblé reprendre ses droits sur l'amas de roche et de verre de cités abandonnées, le tout se gâte vers le milieu de l'aventure où vous vous déplacerez dans des marais aux couleurs particulièrement repoussantes, faisant preuve d'un mauvais goût assez marqué. Mais la technique pêche aussi. Brillance trop prononcée, alliasing marqué, textures affichées au dernier moment sous l'oeil d'un joueur dégoûté d'une telle négligence. Bref, le tout fait peine à voir.

Le gameplay n'est pas non plus un modèle du genre. Pour ce qui est des combats, la technique est très vite comprise par un joueur qui va se contenter d'appuyer constamment sur la même touche, s'offrant le luxe de paralyser ses adversaires ( toujours les mêmes robots ) de temps à autres afin de varier le tout.
Les séquences de plate-forme sont elles d'une simplicité extrême, les sauts dans le vide sont impossible, la linéarité des chemins est criante, bref, aucun challenge si ce n'est celui de mettre en valeur les prouesses artistiques et physiques de l'ami Monkey dont l'animation a tout de même été l'objet d'un travail poussé et soigné.

Mais si ne l'on s'ennuie pas durant cette aventure, on finit tout de même par avoir de plus en plus de mal à accrocher tant le jeu semble être bâclé. Un certain charme se dégage de l'expérience mais il est constamment mis à mal par des lacunes évidentes.

Verre à moitié vide, à moitié plein ? A vous de vous faire une idée.
Sirocco
5
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le 30 juin 2011

Critique lue 911 fois

12 j'aime

Sirocco

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