Enter the Dodgeon

Ce jeu est très mal nommé. L’emphase est mise avant tout sur l’esquive. Vous passerez la majeure partie du temps à vous faufiler entre les projectiles et à dodger façon bullet hell.

Les armes sont mollassonnes en dépit du titre et comparé à ce que propose la concurrence. Et comme le hasard a une place bien trop importante, vous pouvez très bien vous retrouver face au boss sans avoir trouver d’arme meilleure que votre bb gun de départ. Alors le fanboy névrosé retorquera « git gud ». Sauf que la différence de difficulté est trop importante quand vous avez la chance de trouver une arme puissante ou si vous ne trouvez jamais de soins. On n’a pas ce problème dans les vrais jeux difficiles équilibrés.

Un bon roguelike doit donner envie d’être rejouer. Chaque run doit laisser des possibilités de synergies variées et créatives entre les bonus et les armes, qui peuvent jusqu’à donner l’impression de jouer à un jeu radicalement différent. Or, mis à part le nombre d’armes, la diversité des runs est très pauvre. Et beaucoup de ces armes ne sont que des gimmicks idiots.

Des aspects du jeu sont trop obscurs, on ne sait même pas ce qu’on achète exactement avant de l’avoir payé. Même la compréhension du jeu est une épreuve en soi.

En résumé, les guns sont nuls dans Gungeon, les runs nous font pédaler dans la semoule et on se fait troller par les concepteurs en guise de challenge.

Ce jeu est à réserver aux joueurs amateurs de bullet hell. Pour les autres, non sans ironie : à éviter !