Les graphismes d’Environmental Station Alpha, minimalistes et énigmatiques, évoquent davantage l’esthétique du Pico-8 que celle de la NES. J’ai utilisé un filtre CRT via ReShade, qui apporte une touche supplémentaire à ces gros pixels bien visibles. Cette simplicité graphique stimule l’imagination et renforce l’étrangeté de l’univers, rappelant un petit monde organique, presque comme un formicarium.
La bande-son m’a particulièrement plu. Elle repose sur des sonorités de synthétiseur, enrichies de reverb et de basses profondes. Ce choix crée une ambiance chill qui contraste avec le thème survivaliste du jeu, mais, paradoxalement, cela rend l’exploration bien plus agréable. Cela prouve qu’une bande-son n’a pas besoin d’être constamment synchronisée avec le thème. Quand on passe dix heures dans un jeu, on écoute aussi dix heures de musique : inutile de nous stresser en permanence. En ce sens, Environmental Station Alpha a tout compris, avec une alternance parfaite entre des musiques d’ambiance relaxantes, des thèmes de boss intenses et des passages angoissants.
Le gameplay repose sur une boucle classique : exploration, boss, nouvel upgrade, et ainsi de suite. Les phases d’observation sont le point fort du titre, avec des biomes qui dégagent immédiatement une identité forte et unique. Certains passages ne demandent pas un grand niveau de maîtrise en plateforme, mais les boss, eux, sont redoutables. Ils nécessitent une bonne lecture de leurs patterns, souvent tordus, pour espérer les vaincre.
Les upgrades restent dans la simplicité héritée de Super Metroid : double saut, dash, tir triple. Rien de révolutionnaire, mais tout est parfaitement fonctionnel. Chaque amélioration est cruciale, que ce soit pour l’exploration ou pour affronter le boss final…
Soyez prévenu : Environmental Station Alpha est vraiment difficile dans ses derniers instants. Ayant terminé le jeu à 80 % (j’ai beaucoup exploré, mais il me manque plusieurs éléments du post-game), j’ai passé énormément de temps à tenter de vaincre la phase 3 du boss final. Sur mes 20 heures de jeu, environ deux heures ont été consacrées uniquement à l’obtention du supercharge module, une upgrade essentielle selon moi. Mais pour l’acquérir, il faut venir à bout d’une séquence de plateforme digne des post-games de Celeste ou Hollow Knight.
Quant au boss final, il m’a fallu trois heures pour triompher de sa troisième phase. Elle demande un sang-froid exceptionnel et une grande précision pour esquiver trois sources de dégâts simultanément. J’ai pesté contre la RNG, ma manette, et un input lag imaginaire… Je reconnais que mes réflexes ne sont plus ce qu’ils étaient, et cette fin de partie m’a laissé un goût amer. Mais je suis sûr que vous, pr0 g4m3rz, n’aurez aucun mal à relever ce défi.
Environmental Station Alpha est un metroid-like très proche du matériel original qui brille par un minimaliste et une épure que j’ai trouvé très réussi et qui mérite l’attention à tout-e celle et ceux qui aime jouer pour se perdre dans des stations orbitales mystérieuses.