Cliff's dead island
Histoire/Scénario : Ce spin-off de la saga Dead Island se déroule à la même époque et sur la même île. Ici on suit les aventures de notre héro Cliff qui arrive sur cette avec 2 amis, il rencontrera...
le 29 août 2019
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Techland était ambitieux avec son bébé Dead Island, voulant en faire un des incontournables du jeu de zombies open-world. Sauf que Techland avait les yeux plus gros que le ventre, et il n'avait clairement pas les épaules pour faire de leur jeu la tuerie annoncée. Peut-être a-t-il lui-même fait ce constat quand il a refourgué ce spin-off aux suédois de Fatshark. Peu importe les raisons, toujours est-il que ces derniers ont les pieds sur terre et se contentent de faire ce qu'il savent faire. Résultat, à défaut d'un jeu parfait, car il a des défauts, on se retrouve avec quelque chose de sympathique, qui, s'il perd en ambition sur a-peu-près tout les plans (hormis l'histoire), tient debout et à la mérite de se démarquer de la licence principale, ce qui n’est pas un mal.
On passe d'un jeu en vue FPS à un jeu d'aventure avec un coté TPS ou les armes de mêlée ont une place de choix au milieux des flingues et autres fusils. L'inventaire se limite aux flèches directionnelles, mais chaque objet est unique et doit se récupérer au fur et à mesure de la progression. Un coté Zelda-like, permettant une exploration de l'île plus progressive, ce que le level-design assez couloir permet déjà. Le jeu est bien plus dirigiste et moins prise de tête. Tout le coté usure des armes est passé à la trappe, et les améliorations d'armes viennent remplacer les précédentes, le moment venu.
Les combats sont moins nombreux que dans les opus principaux, mais on sent que c’est le gros point faible du soft. Si on jouera avec plaisir du coté furtif que propose certains intérieurs pour assassiner les morts-vivants, dès qu'il s'agit d'affronter un groupe d'ennemis, c’est vite la panique. Le perso est bien raide et lent, les coups ne sont pas instantanés et les ennemis sont assez vifs. Autant dire que ça tourne vite à la Bérézina et que certains adversaires puissants donnent de belles frayeurs. Le dernier chapitre du jeu est d'ailleurs très accès affrontement, ce qui rend le final très fastidieux.
L'histoire surprend. Si ça commence comme une énième histoire d'horreur avec adolescents idiots, on se rend compte avec la progression que c'est bien plus profond. D'une part, le héros va en voir de toutes les couleurs, au point que le joueur est souvent décontenancé par les changements brusques de rythmes ou de lieux. D'autre part, les nombreux collectibles apportent une plus-value tout sauf négligeable avec pas mal de réponses au mystères, mêmes si certaines zones d'ombres subsistent. Il y a une vraie dimension fantastique (en plus des zombies), offrant un coté Lost à cette aventure, et c’est en terminant cette histoire qu'on se rend compte que les développeurs ont fait un tout cohérent. Mais faut s'accrocher, on reste globalement dans le flou durant presque tout le jeu, essayant tant bien que mal d’assembler les pièces du puzzle. Le scénario divisera clairement, mais j'ai bien aimé ce qu'on a voulu me raconter.
Dommage que le coté erreur de casting soit omniprésent au départ. Entre le héros gros bras et beau gosse mais pas forcément très mature ou ingénieux (heureusement qu'il évoluera un peu avec tout ces événements), le meilleur pote black qui ne sert pas à grand chose et la fille intello à lunettes qui n'a pas un physique de playmate mais intéresse quand même ces messieurs, c'était pas gagné. Mais le héros et surtout la miss auront un rôle crucial dans cette affaire. Ouais, le black est juste là pour le quota. On nous épargne au moins le coup du "je meurs au début".
Sinon, c’est en cell shading, ce qui offre un coté cartoonesque à l'ensemble, appuyé par les onomatopées des divers bruits. Mais ça permet surtout d'épargner la vision de textures dégueulasses se voulant photoréalistes (je suis encore traumatisé par le tapis d'ordure de la ville du premier Dead Island). C’est pas une tuerie technique, loin de là, mais le style graphique permet de bien mieux faire passer la pilule, en plus de permettre plus de folie dans la direction artistique avec les nombreuses hallucinations et autres délires visuelles auxquelles on est confronté.
Alors, ce n'est pas le jeu de l'année 2014, mais au moins, c'est un minimum correcte. Après, ceux qui veulent le descendre juste parce que ça n'a clairement pas les mêmes ambitions que les premiers opus, je les invite à tâter ou retâter de ce que Techland nous a pondu pour voir ce que ça donne des ambitions sans les moyens de les réaliser. Et à ce niveau-là, Fatshark fait un bon compromis.
Créée
le 28 sept. 2015
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