Eternal Sonata
6.6
Eternal Sonata

Jeu de Tri-Crescendo et Bandai Namco (2007Xbox 360)

J'écris cette critique quelques heures après avoir terminé ce jeu et je dois dire qu'il ne me laisse pas indifférent. A vrai dire, j'adore ce jeu mais d'un autre coté je le déteste. Du coup, je suis dans l'incapacité de le noter ...
C'est pourquoi avant toute notation , je tiens a faire ici le bilan de mon expérience de jeu.


Commençons donc par les points forts du jeu :


Tout d'abord, je pense que Eternal Sonata est l'un des plus beau jeu qu'il m'a été donné de voir sur console de salon. Les graphismes de ce jeu sont tout simplement somptueux. Franchement pour un jeu de 2007, il fait de l'ombre a beaucoup de titres plus récents a cet égard. Bien sur, il faut relativiser car je pense qu'il est bien plus simple de faire un beau jeu en utilisant des graphismes style "animation/manga" qu'en utilisant des graphismes plus réalistes. Mais tout de même, il faut se rendre a l'évidence : ce jeu flatte la rétine.


Allant de paire avec les graphismes, c'est bien entendu la réalisation artistique. Dans le cas présent, elle est plus que réussie a mon humble avis. Les différents lieux que l'on est amenés a explorer dans le jeu sont magnifiques, très détaillés et avec de nombreuses animations. La grande majorité des environnements m'ont tout simplement fait croire que j'étais dans un rêve éveillé surtout le pays de Baroque avec le bateau, la ville et surtout le château ...


Et pour finir le trio permettant une immersion totale, nous avons la musique ! Pour un jeu traitant de la musique, il était tout naturel qu'il dispose d'une bonne OST. Sans être exceptionnelle, elle m'aura tout de même ravi en s'adaptant parfaitement aux environnements et aux situations rencontrées. Les musiques de Chopin sont présentes mais trop peu a mon goût, quel dommage ...


Passons ensuite aux personnages et plus précisément aux personnages féminins. Personnellement, j'ai grandement apprécié les personnages féminins dans ce jeu. J'ai été touché par la situation de Polka et sa volonté. Mais ma préférée reste Salsa, la petite gardienne de la forêt, bien dynamique et puérile qui m'aura bien fait rire par moments. Il faut aussi préciser que les personnages féminins ne se ressemblent pas et ont tous leur un caractère propre, de quoi faire de l'ombre aux garçons ...


En parlant des personnages, je trouve que leur design est plutôt réussi. Avec des vêtements colorés, très détaillés avec quelques petits accessoires ici et la. Et oui, ils sont plutôt bien fringués et de manière plutôt fantaisiste, je comprend que cela puisse rebuter mais personnellement j'ai adoré.


Un petit détail aussi mais que j'apprécie toujours : Le choix de la langue. Dans Eternal Sonata, on a le choix entre la version anglaise ou japonaise toutes les deux sous titrées français. J'ai donc pu voir laquelle me convenait le mieux : Ce fut l'anglaise pour ma part car j'avais une préférence au niveau des voix des personnages.


Et je fini sur le système de combat que je trouve assez original et dynamique. Les combats sont basés sur un système de tour par tour sauf que chaque tour dispose d'un temps limité (plus ou moins contraignant selon l'avancement dans le jeu). Le fait d'avoir un temps limité pour accomplir ses actions donne du dynamisme aux combats. Le fait que le personnage soit dans une zone sombre ou lumineuse changera son attaque spéciale, ce qui est bien sympathique. Mais on pointe peu le fait que les monstres aussi changent selon ce paramètre pouvant se transformer en adversaire plus ou moins difficile.


Malheureusement, ce jeu n'est pas parfait et il dispose de faiblesses qui peuvent ruiner la partie :


Tout d'abord, le jeu est bien trop facile ! J'avais limite pitié pour les monstres qui tentaient de me tuer tellement mes personnages étaient cheatés et encore cela ne s'arrête pas la ... En plus d'être très difficiles a tuer, certains personnages principaux disposent de sorts de soins totalement abusés. En gros, il est très facile de remettre un personnage au maximum de sa vie en un seul sort voir même plusieurs avec les soins de soins de zone. De plus, il est possible de parer les coups de ennemis en appuyant sur la touche "parade" au bon moment, ce qui réduit les dégâts subis drastiquement ... Alors nous avons des monstres faibles, des personnages très résistants qui peuvent en plus être soigné très aisément, cela n'est décidément pas très équilibré !


J'aborde maintenant les cinématiques. Sujet assez controversé pour ma part, les cinématiques sont parfois très prenantes, pleines de poésie et incitent le joueur a réfléchir sur certains sujets (surtout la fin) comme le sens de la vie, la musique, les relations humaines, la mort ect ... Malheureusement, elles sont dans la grande majorité bien vides et terriblement ennuyeuses ! D'abord, les personnages parlent assez lentement et fond une pause de quelques secondes a chaque phrase terminée, ce que je trouve exaspérant. Le pire, c'est que vu que certaines cinématiques sont plutôt bonnes, je m'interdisais de sauter celles que je trouvais ennuyeuses de peur de rater quelque chose ...


Je trouve aussi les personnages masculins robotiques et sans réel intérêt. Par exemple, Chopin, Jazz et le prince Crescendo (oui tout les personnages principaux et secondaires ont des noms en rapport avec la musique ou la danse) sont limites des copiés collés dans leur façon d'être et je trouve leur voix assez proche étrangement.


Et pour finir en beauté, le scénario qui est malheureusement quelque peu bateau (comme mon jeu de mots). L'histoire se focalise sur le dernier rêve de Chopin qui est sur son lit de mort. Je passe le fait qu'il fasse un doux rêve car j'ai adoré tout ces environnements très oniriques justement. Je passe aussi le fait que la trame soit très plate (des personnages se rassemblant par le plus grand des hasard pour sauver le monde d'un tyran). Ce qui me dérange le plus, c'est que Chopin dispose d'un rôle très secondaire. Il se contente de suivre, les autres avec un comportement très effacé alors qu'il est censé être le personnage principal justement. Polka lui fait limite de l'ombre ! Au lieu d'être l'acteur de son propre rêve, Chopin n'en est qu'un spectateur et cela est bien dommage ...


Magnifique, poétique et incitant le joueur a la réflexion, Eternal Sonata est décidément un jeu a part. Malgré des défauts notables, j'ai tout de même grandement apprécié ce jeu qui est une petite rareté en soit.


Ce sera donc un 7/10 pour ma part.

Francisravage
7
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le 15 avr. 2013

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