Les jeux dits narratifs sont probablement ceux qui me touchent le plus. Encore faut-il que leur dispositif ne les rende pas juste pénibles à jouer. Avec sa narration quasiment uniquement faite d'audiologs durant lesquels il faut juste attendre (si on s'éloigne trop de l'audiolog il se coupe), la vitesse arthritique de son avatar qui interdit très rapidement toute escapade hors des balises du récit, sous peine de doubler ou tripler ce temps de marche, le mouvement incompréhensible et insensé à effectuer avec sa manette pour déclencher les différentes saynètes (pourquoi ?), Everybody's Gone to the Rapture multiplie les erreurs quand à ses choix de gameplay.
Reste des graphismes parfaitement maîtrisés, un doublage mené de main de maître par un casting UK parfait, une BO parfois très surprenante mais qui a tendance à surjouer et à perdre en puissance, et une histoire plutôt touchante mais difficile à suivre tant les défauts de game design du jeu vous la gâcheront jusqu'à la séquence finale.