Ready Evoland Two

Malgré un rythme en dents de scie et quelques petits problèmes de level design pas toujours très heureux (comprendre : teinté d'amateurisme), Evoland II déborde tant de bonnes intentions que d'amour pur pour son sujet : le jeu vidéo en général, et celui des années 80-90 en particulier.

Réalisé par une toute petite équipe de développeurs français (cocorico, c'est la tradition), ce nouvel opus réinvente Chrono Trigger à l'aune de la référence geek bien placée et du brisage de 4ème mur au bulldozer, renvoyant dans les cordes la quasi-totalité des jeux "RPG Maker" de ces dernières années.

En cela, il est tout l'opposé de ce que fut Ready Player One dans le même registre, à savoir : un véritable hommage à cette pop-culture vidéoludique (mais pas que) qui a fondé les mythes underground modernes - mythes qu'il comprend, respecte et honore avec autant de malice que de dévotion, mais sans se prendre la tête.

Facile par moment dans ses références mais plus subtil qu'il n'y paraît, il vous vole par les sentiments ce qu'il ne peut obtenir par le gros budget tant il est prodigue en surprises (bonnes), humour (les amoureux de Pratchett et Kaamelott seront à la fête) et contenu (plus qu'honorable. Compter entre 25 et 30 heures de jeu).

Cerise sur le gâteau, il a semble-t-il inspiré à son insu l'une des séries les plus plébiscitées de ces dernières années, qui n'en est finalement que la transposition dans un cadre "rationnel"

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Un jeu acheté en version "boîte" pour PS4 sur un coup de tête, un soir de désœuvrement, mais qui le valait bien.

Ce fut une bien belle aventure pleine de sourires en coin, nostalgiques ou hilares, quelques exclamations de rage et les souvenirs en bandoulière.

GG - comme on dit par chez nous.