Fallout 3 par Mickaël Barbato
Je lui avais mis 5 après une expérience échaudée par des freezes désobligeant dû à ma 360 (le pire matos de roumain ever, fuyez cette console). Repris sur PS3, le vécu est tout autre...
Alors oui, Bethesda s'éloigne énormément de la licence d'antan. Adieu le RPG aux innombrables quêtes annexes, bonjour le FPS à tendance jeu de rôle tendance Elder Scroll. En soit, seul le fanboy sera gêné, et c'est un point crucial car il sera certainement déçu de premier abord. Mais s'il fait preuve d'ouverture d'esprit et ne se sent pas trop lésé par un aspect action superficiel, il découvrira l'un des univers les plus passionnants et les plus profonds proposés sur cette génération de console.
Nous sommes le fils d'un mystérieux scientifique de l'abri 101, abri anti-atomique dans lequel une infime partie de l'humanité a pu survivre à la fin du monde. Après un tutorial intelligent vous mettant au premier plan des choix de ce qui fera votre personnage, vous sortez et découvrez, dans des premières minutes d'une intensité rare, les terres désolées. Point faible du jeu, la quête principale pêche par une banalité confondantes. Suivre les traces de son père, le retrouver, finir son travail et basta. Pas passionnant pour un sou, tirant très peu d'avantages du monde créé, tout l'intérêt du jeu est à côté.
Car la quête principale est en fait un prétexte. Un prétexte à un début et une fin. Entre les deux se trouve tout un monde à explorer, des dizaines et des dizaines de lieux à explorer, dans lesquels on passera des heures à explorer. Dommage que les quêtes annexes ne représentent qu'un pourcentage finalement peu élevé de l'intérêt de ces vagabondages, quine tiendront donc que de la volonté du joueur. Si celui-ci accroche à l'ambiance délicieusement post-apocalyptique du soft, c'est parti pour bien plus de cent heures de jeu. Si le joueur s'ennuie dès l'arrivée à Washington, alors la revente interviendra avant la fin, pour sûr, mais il passera à côté d'un jeu bien plus intéressant qu'à prime abord.
Intéressant comme le système de combat. Le VATS est un bon substitue au gameplay précis et rapide du combo clavier/souris. Une pression de R2 (sur PS3), et le temps se fige afin que l'on puisse viser plus ou moins précisément une partie du corps de l'ennemi visé. Précision accrue en fonction de la distance bien sûr, mais aussi des stats du personnage, et aussi de la position de l'ennemi (s'il se cache le visage en rechargeant, le headshot vous l'aurez dans le fondement). Les coups sont limités par une barre d'endurance elle aussi fonction du niveau de votre personnage. Système précis et particulièrement jouissif par sa rapidité et les cadrages gores. Etonnant de simplicité, et bien entendu couplé au système de visée en temps réel.
Bien entendu, les fans de la première heure pesteront un certain ton face à un squelette calqué de ceux des derniers Elder Scroll, mais ils ne pourront nier une générosité au niveau du détail de l'univers tout bonnement énorme. Se balader quelques heures c'est ouvir l'expérience d'autant de centaine de dizaines d'informations. Un exemple est la quête annexe du Nuka Cola Quantum, au premier abord très rébarbative (récupérer un nombre donné de bouteille de ce type) qui peut se faire de façon très basique ou en allant plus au fond des choses et en s'intéressant à l'histoire de Nuka Cola (par le biais d'informations glanées sur des terminaux, ou autres), bien drôle et même critique.
Voilà un jeu décrié qui mérite cependant toute notre attention.