"La mort, ce que nous craignons le plus...". Voici la toute première phrase que vous entendrez du jeu. On pourrait même appeler ça du spoil tellement ça dévoile ce qui vous attend. Alors je sais pas si c'est moi qui jouais comme une grosse merde mais pour des raisons qui me semblent à moi évidentes, on va rester sur le fait que c'est la faute du jeu. Nan nan, franchement y'a un soucis quelque part là... Le gameplay est principalement le même que celui des premiers Resident Evil, avec en plus de ça, quelques mouvements supplémentaires, à savoir la roulade et la possibilité de tirer tout en marchant, ou même en courant.
A partir de là on se dit : "Génial ! Resident Evil demandait un petit coup de main mais on s'y faisait rapidement, alors là ça devrait être du gâteau !". Bah oui... mais nan. Faut le faire quand même, pour proposer un gameplay mieux foutu que son modèle, tout en le rendant carrément moins jouable. Pour vous donner une petite idée, le jeu est assez court, le total de jeu effectif doit pas dépasser les 4/5h, en étant vraiment généreux. Par contre, si on compte le temps total passé devant la console, on pourrait presque doubler ce temps tellement il nous arrive de crève pour un rien.
Ah non, mince, s'cusez moi... J'ai omis de prendre en compte les temps de chargements. Ah oui, petit détail rigolo d'ailleurs à ce sujet. Si vous regardez derrière le boîtier du jeu, vous pourrez voir qu'il est fièrement inscrit : "plus de 2h de cinématique en parfaite cohérence graphique avec les phases de jeu et sans de temps de chargement". Bon alors, pour le coup je leur laisse ceci, c'est vrai que le tout est très cohérent et qu'on a seulement droit à des micro saccades entre chaque transition cinématique/gameplay. Mais insister sur l'absence de loading sur un jeu dont toute l'aventure pourrait être résumée par le simple écran de chargement... Je sais pas, j'ai trouvé ça cocasse.
Bon, je précise quand même qu'au bout du second CD, on commence ( oui, on commence seulement ) à se sentir "à l'aise" avec la maniabilité. Parce que oui, je vous ai pas dis... Mais ce jeu tellement court nécéssite 4 CD à lui tout seul. Oui, oui, autant qu'un Final Fantasy, rien que ça. Bon, après en y jouant, on comprend tout de suite pourquoi c'est le cas. Fear Effect reprend, comme je l'ai dis plus haut, les bases du gameplay de Resident Evil. Mais du coup, le système de caméra fixe vient également squatter le graphisme ( Oui je sais ça veut pas dire grand chose, mais j'ai piqué cette expression à un ami... ). Cela dit, Fear Effect allait à l'époque beaucoup plus loin que Resident Evil et ses plans fixes en 3D précalculée.
Ici, le décors est en réalité une vidéo qui tourne en continue, dont les boucles sont d'ailleurs parfois très mal définies. Enfin bref, du coup ça bouffe beaucoup de place. Et le pire c'est qu'il n'y a que 4 environnements durant tout le jeu, pas très vastes d'ailleurs, soit un par CD. Alors c'est vrai que le concept est plutôt pas mal mais c'est quand même mieux quand c'est bien fait ( Bon ok, à l'époque ça devait quand même être assez impressionant... ). Surtout que 2 ans après Fear Effect est sorti le remake de Resident Evil, qui a tout simplement sublimé cette idée, à des sommets encore jamais égalés ( enfin, pas à ma connaissance, qui n'est d'ailleurs pas spécialement très étendue. Alors si vous en connaissez, veuillez le balancer en silence, merci. ). Les décors de Fear Effect à côté de ceux du Resident Evil gamecube, c'est un peu, si vous voulez, la même chose que de la qualité Divx cam à côté d'une qualité DVD. 'Voyez le truc ?
Enfin bref, ce jeu possède tellement de défauts que je n'ai pas pu m'empêcher d'éclipser les points positifs, pourtant existant, comme le scénario plutôt sympathique, l'atmosphère globale, certaines situations, ou le personnage et demi -sur trois jouables- de charismatique. Ce qui me refait d'ailleurs penser aux doublages assez "lolesques". Les voix en elles-mêmes sont plutôt bien choisies, elles collent plutôt bien avec la personnalité de chacun, mais comme la plupart des jeux de l'époque, les doublages étaient rarement vraiment pris au sérieux. Pour vous donner un ordre idée de celui de Fear Effect, essayez simplement d'imaginer un mec criant: "Et merde !" en tentant d'éviter un tir de roquette, mais avec la même intonation que si il était assis peinard dans son canapé. Effectivement, ça fait sourire.
Bon, voilà je vais pas non plus m'éterniser sur ce jeu ma foi assez spécial, qui m'aura frustré comme je ne l'avais pas été depuis très longtemps. Un jeu auquel j'avais toujours voulu joué ( enfin, depuis sa sortie quoi ) son style graphique m'intriguait réellement à l'époque et je suis aujourd'hui réellement heureux que tout ça soit enfin derrière moi. Et croyez-moi, je ne compte pas me le refaire de sitôt, pour ne pas dire jamais. Par contre, il y a encore une dernière chose qui me chiffonne... Je sais pas vraiment d'où vient cette sensation, mais avec tout l'agacement que j'ai eu en le faisant... J'ai quand même une envie monstre de me faire Fear Effect 2 =D
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