Il représente une étape marquante dans la scène du jeu vidéo indépendant. Avec son concept novateur de rotation de l'espace 2D en 3D dans un monde de plateformes et de déplacement en 2D, il cherche à surprendre le joueur avec une perspective unique et une mécanique de jeu peu commune.
À première vue, l'esthétique rétro et la bande-son mélodieuse créent une atmosphère charmante et nostalgique qui capte l’attention. Toutefois, à l'époque et même en revisitant ce jeu aujourd'hui, le souvenir d’un des fer de lance de l'indé' a laissé place à un sentiment de neutralité, voire de déception, car le jeu s’avère finalement plus passable qu’exceptionnel.
Bien que le concept de FEZ ait été novateur à sa sortie, avec son monde rotatif et ses énigmes en apparence complexes, celui-ci peine à tenir ses promesses sur la durée. Là où l'on pourrait s’attendre à une progression dans la difficulté ou dans l’exploitation de cette mécanique, le jeu se contente souvent de variations modestes de ses premières idées. Ce manque de développement dans les mécaniques laisse une impression de superficialité, où l’originalité s’essouffle rapidement pour céder la place à une répétition qui devient parfois monotone. Malgré son apparence créative, le jeu ne propose pas de véritable défi au-delà des premières heures, et même les casse-têtes les plus complexes finissent par être résolus grâce à des rotations de base, sans réelle montée en intensité.
J'ose même avouer, que si vous faites le jeu sans brancher vos neurones et en essayant quelques combinaisons de rotation aléatoire, vous parviendrai facilement à terminer les niveaux. Comment faire tenir un concept, s'il se casse la gueule de cette manière?
Certains joueurs apprécient la structure ouverte et l’approche presque contemplative de FEZ, qui invite à une exploration calme et sans pression. Mais cette absence de véritable progression dans la mécanique rend l’expérience un peu fade sur le long terme...
Revenons à cette belle époque et comparons le à ces semblables...
Là où des jeux comme Braid ou Super Meat Boy, ses contemporains, explorent et exploitent leurs concepts en profondeur pour maintenir un engagement constant, FEZ reste souvent en surface. Si le jeu sait surprendre au début, il manque cruellement de moments mémorables ou de changements significatifs dans le gameplay pour réellement captiver sur la durée, ce qui, en rétrospective, en fait une expérience finalement tiède.
En conclusion, FEZ est un jeu qui a marqué son époque pour de bonnes raisons, mais qui peine aujourd'hui à être plus qu'une curiosité au sein du genre. Il était une belle vitrine pour l'époque, mais aujourd'hui il finira oublié et c'est bien normal.
Il ne démérite pas par son concept, mais le manque d’évolution de ses mécaniques le place dans une catégorie simplement passable, plus comme une esquisse prometteuse qu’une œuvre réellement accomplie. Pour ceux qui cherchent une expérience poussée et profondément stimulante, d'autres jeux indépendants de cette époque ou d'aujourd'hui apportent une satisfaction plus complète et aboutie.