Après trois opus tout en nuances et en influences, qui abordaient des thèmes matures et d'actualité tout en proposant des idées de gameplay foncièrement nouvelles, Final Fantasy IX décide de verser à nouveau dans l'heroic-fantasy classique, digne de l'ère 8bits. Mais il oublie d'y greffer quoi que ce soit d'original. Là où Final Fantasy IX, héritier d'une décennie de monuments créatifs, aurait pu être une relecture moderne de l'âge d'or de la saga, il n'en est qu'une grossière parodie. L'histoire est éhontément simpliste et prévisible, et lorsqu'elle surprend, c'est désagréablement avec des twists malvenus et assez ridicules. Les personnages font dans le grand guignolesque, à quelques exceptions près. Les thèmes abordés manquent de maturité comme de profondeur (le jeu s'essaye maladroitement à l'existentialisme... pour gamins de 12 ans) . Mais surtout, le gameplay a fait un bond en arrière prodigieux avec un système de combat d'une platitude consternante. Certes, cela reste plaisant à jouer, l'univers du jeu est charmant : Final Fantasy IX est même un chef d'oeuvre graphique et esthétique. Mais alors qu'il se voulait être un retour aux sources, il constitue en réalité un véritable retour en arrière. Appréciable malgré tout, mais décevant comparé à ses aînés, Final Fantasy IX clôt la dynastie pourtant avant-gardiste des Final Fantasy 32bits sur une note rétrograde.