Après un Final Fantasy VIII qui divise, Square remet le couvert avec Final Fantasy IX en jouant la carte du retour aux sources, en plus de proposer un hommage vibrant au reste de la série.
Final Fantasy IX nous raconte l'enlèvement de la princesse Grenat par la troupe des Tantalas, mais derrière cette base scénaristique se cache une aventure bien plus profonde et mature aux multiples thèmes abordés : Steiner et son sens du devoir, Grenat et le statut de la royauté et ce que ça implique, Vivi et son questionnement constant sur la notion de mort, ou la fragilité des souvenirs, FFIX nous propose un florilège de thèmes passionnants derrière une galerie de personnage extrêmement attachants et haut en couleur, Vivi en tête qui se pose également en narrateur de cette aventure aux airs souvent théâtraux. Même le détestable Steiner en début de jeu devient un personnage majeur de FFIX, en se remettant en question sur ses fonctions et leurs but. Le travail fourni pour donner une identité forte à cette galerie de personnage force le respect : rien que de sound design, on peut tout de suite voir par exemple que Steiner est un personnage pataud de prime abord, de par le bruit de son armure alliée à son animation vraiment amusante.
Même l'antagoniste Kuja, renforce la direction théâtrale apportée au titre, un vilain avec un sacré sens de la mise en scène, pas sans rappeler un certain Kefka.
Véritable vitrine technique, Final Fantasy IX est une claque de tous les instants. Un level design et une esthétique recherchée et inventive, pour un voyage inoubliable. Comment ne pas s'émerveiller devant l'incroyable architecture de la ville de Lindblum pour ne citer qu'elle ? Une direction artistique que l'on pourrait qualifier de steampunk fantastique vraiment sublime. Square montre qu'il excelle aussi dans l'art de la mise en scène, et dans les cinématiques cgi (cette course poursuite avec Blackwaltz 3 en allant à Lindblum.. une claque)
Mais que serait cet univers s'il n'était pas sublimé par l'excellente bande son signée Uematsu, qui donne ici sa dernière production solo pour un Final Fantasy, et quelle B.O. ! Avec des thèmes comme "Terra", "Rose of May" ou encore "Melodies of Life" et "Treno City" pour ne citer qu'eux, l'OST de FFIX est l'une des plus réussies de la série ni plus ni moins !
FFIX s'avère être en plus de ces énormes qualités, un vibrant hommage à la série, multipliant les clins d'oeils, encore plus nombreux qu'à l'accoutumée, pour chaque épisode et en particulier FFVI.
Noms de créatures, de personnages, de design (statues de Terra et j'en passe) d'armes et d'armures, noms de lieux, et même des remix de musique (thème de FFI, thème de "Rufus welcoming ceremony de FFVII joué par l'orchestre Tantalas..) ! Les clins d'oeils sont vraiment légion au sein de FFIX et les déceler et un vrai plaisir.
Attardons nous à présent sur le gameplay du jeu, en particulier les combats. L'important dans FFIX c'est l'équipement ! Ce dernier vous permettra de débloquer des compétences qui amélioreront grandement les capacités de vos personnages. Monter de niveau offre un gain de stat minime mais vous donnera des PC (Points de compétences) pour vous équiper d'encore plus de compétence justement ! En combat on retrouve la célèbre jauge ATB qui une fois remplie permet d'effectuer une action : Attaquer, voler ou utiliser de la magie selon le personnage. Car oui retour aux sources oblige, chaque personnage se voit attribuer une classe, Djidane est un voleur, Vivi et un mage noir, Grenat un mage blanc (qui porte d'ailleurs une toge de mage blanc des épisodes NES au début du jeu, encore un clin d'oeil!) etc.. et chaque personnage se voit donc attribuer des actions spécifiques.
A cela s'ajoute un système de transe, jauge secondaire qui une fois remplie permet d'avoir accès à des compétences puissantes.
Notons la présence d'un système de forge très bien pensé qui permet de fusionner deux de vos anciens équipements pour en crée un plus puissant, souvent introuvable dans un coffre. FFIX propose ainsi le recyclage d'équipements.
Mais que reprocher à FFIX ?! Des combats longuets, dû à des animations lentes.. Un système de transe mal pensé pour ma part.. un jeu de carte chiant, contrairement à un excellent triple triad et un boss final qui arrive comme un cheveu sur la soupe bien que :
Necron est selon moi l'incarnation des peurs de Kuja ce qui pourrait avoir du sens, contrairement à ce que je lis souvent comme quoi il représenterait tout simplement la mort.. mouais..
Notons aussi, un lot de quêtes annexes conséquent (bars, mog poste..) bien pensées et qui s'intègrent parfaitement au déroulement dans l'aventure, sans pour autant casser son rythme. Final Fantasy IX est une aventure longue que je n'oublierais jamais, avec son aventure rythmée, riche de sens et de rebondissements. Un final mémorable avec une scène qui ne dure pas moins de 30 min ! 30 min avec la sensation d'avoir joué à un grand jeu, d'avoir fait un grand voyage aux côtés de personnage marquant sous leurs airs mignons et naif. Oscillant entre moments de grâce, de rêve, d'humour, et d'émotions fortes, Final Fantasy IX est un vrai bijou, un jeu audacieux, un chef d'oeuvre.
Nan puis franchement l'OST c'est de l'or : https://www.youtube.com/watch?v=b4HN6oZCodQ