Le néant.
Par où commencer ? C'est toujours la question quand on réalise qu'on veut parler de tous les aspects du jeu et qu'aucun n'est réussi. Ah si ! La musique est cool ! Certains thèmes sont même...
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le 1 oct. 2015
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Je ne suis pas un nouvel arrivant dans l’univers d’Orience. Passionné de la saga, intrigué par les retours des joueurs sur le net, puis poussé par un ami qui l’avait entamé et qui semblait beaucoup l’apprécier, j’avais fini par sauter le pas début 2013. Ce n’était pas ma première expérience de jeu uniquement en japonais, bien que je n’en parle pas un mot. A l’aide de journaux de bord, résumés du jeu et autre wiki, j’étais parvenu à suivre la trame malgré la barrière de la langue. J’en étais alors ressorti convaincu, enthousiasmé. Ma critique de la version PSP originale est présente sur le site, je vous y redirige donc si vous voulez plus d’informations sur mon état d’esprit et sur mon ressenti, bref, sur tout l’aspect d’attachement émotionnel au jeu. Ici, je m’intéresserais plus au travail de portage, sachez-le.
L’annonce de la version HD a donc été une nouvelle que j’ai accueilli avec une joie certaine, même si déjà, je notais un problème : le choix du support. Porter un jeu PSP sur des consoles de salon, et pire, sur les consoles de salon dernière génération tout en boudant la Vita était un choix des plus étranges à mes yeux. Il était d’autant plus étranges que Tabata annonçait dès lors qu’il ne toucherait à aucun élément scénaristique ou de mise en scène, étonnant tout de même. La mise en scène d’un jeu console portable ne s’aborde pas du tout comme la mise en scène d’un jeu console de salon. L’explication n’est venue que lors de l’annonce de la démo de FFXV, vendue avec le jeu. Dès lors, tout était clair : afin d’être sur de vendre le jeu, y compris au japon, Type-0 HD serait un faire-valoir au plus gros projet de Square.
Malgré tout, ce jeu est resté l’une de mes plus grosse motivation pour passer le pas générationnel et acheter une PS4. La démo de FFXV n’était pas anodine non-plus. Mais Type-0 HD était resté mon attrait principal, malgré les choix douteux de Square-Enix à son égard. J’avais déjà aimé le jeu sur PSP, le refaire en plus beau et en Français était quelque chose que j’attendais de pied ferme.
Le résultat est mitigé. Le jeu n’est pas mauvais, il reste identique au jeu PSP et c’est donc toujours un jeu que j’aime énormément, ne vous y détrompez-pas. Cependant, les quelques problèmes liés à la migration sans adaptation de la portable au salon se sont révélés tout à fait exacts. Ce qui passe sur une console nomade comme la PSP, du fait des sessions courtes, du manque de place ou encore de la puissance de la console passe beaucoup moins bien sur une console aussi puissante que la PS4 (et la One, mais j’y ai joué sur PS4).
Le travail effectué sur les personnages principaux, le lissage des textures et la lumière est admirable. Le jeu n’est certes pas digne de son support, mais il reste très agréable à l’œil. Malgré tout, l’origine PSP du titre transpire toujours, ne s’efface guère malgré tout ce travail, laissant une certaine frustration. Cela est accentué par ailleurs par la mise en scène, indigne d’une production PS4, et par la présence des cinématiques en temps réel issues directement de la PSP, sans la moindre retouche, trahissant le portage au final paresseux de Square-Enix. D’ailleurs, ces dernières scènes me permettent de mentionner un problème que seuls ceux ayant joué à la version PSP peuvent vraiment noter : le travail des couleurs sur le portage est incohérent. Le jeu original baignait dans une ambiance sombre et rougeoyante, avec en permanence une sorte de filtre qui intensifiait les rouges et assombrissait légèrement les autres couleurs, pour un résultat franchement réussi et cohérent. Cela collait à l’histoire, au thème, et donnait un véritable cachet au jeu. La version HD, par volonté de donner des effets de lumière HD, a abandonné ce filtre. L’ambiance en prend un coup dans sa cohérence, surtout quand ce filtre est resté sur les cinématiques issues de la PSP.
Revenons à la mise-en-scène. J’avais déjà mentionné qu’elle était indigne du support. Le rythme du jeu l’est également. Le jeu est découpé en petites zones, en épisodes plus ou moins longs qui restent cependant tous assez courts, pour coller aux séances de jeux nomades. Sur PS4, cela colle moins, on ne le pardonne pas. Par ailleurs, la version Française m’a permis de réaliser que si le scénario reste toujours très bon, il y a des problèmes avec des éléments abscons, des précisions réservés au NG+. Un petit mea culpa ici, le jeu peut parfois perdre le joueur contrairement à ce que j’ai pu dire sur la version PSP. Partez du principe que vous devrez faire deux parties de Type-0 pour le finir, car c’est ainsi que l’on peut bien aborder son univers et ses nuances.
Niveau système de combat, c’est une réussite. L’ergonomie globale est identique à la PSP, mais plus agréable avec une vraie manette et l’ajout du deuxième analogue. Le rééquilibrage des personnages fait également du bien, rendant le tout plus homogène, et laissant toujours le choix parmi les 14 style de jeu. Le seul problème (corrigé depuis, notez-le) était le flou de mouvement bien trop exagéré, qui rendait le tout fatiguant pour les yeux et faisait perdre en lisibilité. Cela n’enlève pas la grande qualité du système de combat action, punitif mais sachant récompenser le joueur. Par ailleurs, la courbe d’expérience exagérément longue de la version PSP a été retravaillée pour la version PS4, rendant le level up plus rapide. L’ajout du mode facile est également une bonne chose pour l’accessibilité.
Pour ce qui est du reste, les musiques remasterisées restent bonnes, certaines meilleures que l’originales, d'autres moins bonnes, mais aucune catastrophe. Le dual audio est une excellente nouvelle, les voix japonaises étant toujours aussi bonnes, et les voix anglaises oscillant entre le bon et le médiocre. Le contenu reste toujours aussi riche, et l’ajout de trophées peut motiver certains. Sachez cependant que les trophées ne sont pas du tout représentatifs de ce que le jeu a à proposer, le Platine étant très facile à obtenir. Mince, le dernier trophée que j’ai obtenu avant le Platine, c’est celui pour avoir fini le jeu une seule fois, n’encourageant même pas au NG+ qui me semble pourtant nécessaire.
Type-0 HD n’est donc pas un mauvais jeu, puisque Type-0 n’était pas un mauvais jeu. Mais le choix du support apporte plus de mal que de bien au jeu, qui n’a été que porté alors qu’il méritait, pour une sortie PS4, une véritable adaptation, au niveau de la mise en scène ou du rythme. Il améliore des points mais en dégrade d’autres, rendant le résultat mitigé, paresseux sur les bords malgré une certaine ambition sur l’aspect graphique. Je dirais au final même qu'au final, la version HD serait limite moins bonne que la version PSP, par raison de cohérence avec le support. C’est pour cela que je note moins bien le jeu sur PS4. Si vous voulez le faire, ne vous attendez pas à un jeu au niveau des grosses productions actuelles, souvenez-vous qu’il s’agit d’une jeu PSP, car c’est la meilleure façon de sortir déçu d’un jeu qui a pourtant une bonne expérience à proposer. Qu'on apprécie son ton, son thème ou son déroulement est une autre problème. De plus, c’est le seul moyen que nous avons pour l’avoir de façon officielle en Français, ce qui reste quelque chose d’important à noter. Type-0 HD souffre de son rôle de faire-valoir pour la démo de FFXV et, définitivement, il aurait bien mieux eu sa place sur Vita.
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes 100%, ça fait classe quand même sur le CV et Jeux finis en 2015
Créée
le 2 août 2015
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