Je l'ai déjà indiqué dans quelques critiques mais je préfère le redire ici, la saga final fantasy est ma saga préférée et je porte un amour unique à FFVII et à, plus généralement, les FF du IV au X. Tous sauf FFVI avec qui mon histoire d'amour avait mal commencé la faute surtout au fait que ce titre n'a eu le droit qu'à une seule localisation traduite en français sur console (GBA) quand la plupart des autres titres ont eu le droit à ressortir un peu partout. J'ai donc loupé la seule version traduite en français et n'ai pu jouer à 11 ans que sur la version Playstation en anglais, autant dire que mon niveau dans la langue de Shakespeare n'étai pas suffisant pour comprendre au mieux ce titre et me rendre compte à quel point il était exceptionnel. C'est donc quand Square Enix a enfin daigné localiser une nouvelle fois ce titre sur console dans sa version pixel remaster que j'ai pu enfin me relancer dans cette aventure.
Techniquement ce jeu est très propre, et pour l'époque on peut me dire que le jeu était très beau, je n'ai pas souvenir d'avoir joué à des jeux meilleurs techniquement sur super nintendo à part peut-être seiken densetsu 3 et Chrono trigger tous les deux sortis après FFVI. Pour ce qui est du pixel remaster, je trouve que le charme est parfaitement transcendé, ils ont eu raison de faire ce remaster avec les sprites d'époques retouchées et de ne pas utiliser ceux des versions steam modernisées que j'apprécie moins. Bien évidemment ce jugement est fait en me positionnant avec un recul de 1994, pour les nouveaux venus le jeu pourra piquer des yeux, surtout sur des grands écrans 4K ou lorsque l'on monte un chocobo (à ce moment les graphismes sont très bof...) mais il s'agit ici d'un remaster et non d'un remake donc à redire sur l'aspet graphismes.
Toujours dans la partie "technique", que dire de l'OST qui a été réenregistrée pour ce Pixel remaster... Je suis loin d'être un expert mais il s'agit certainement du chef d'oeuvre de Nobuo Uematsu tant il y a des titres mémorables et notamment la musique d'intro et de la carte du monde qui reste pour moi simplement la plus belle musique des final fantasy. En prenant du recul on ne peut que se dire que le travail était juste exceptionnel pour réussir à faire ça sur la super nintendo et les supports cartouches. Le remaster permet d'écouter soit la version enregistrée soit la version d'origine, c'est très cool !
D'un point de vue gameplay, FFVI est un parfait mélange dans son fonctionnement entre FFIV et FFV. Le côté FFIV c'est que tous nos compagnons auront une classe et des compétences qui leur seront propres et surtout utiles dans la première partie du jeu (Locke en voleur, Sabin et ses techniques de jujitsu, Edgar et ses outils, Terre la magie, etc...) . La partie plus proche de FFV intervient plus tard dans le jeu avec l'arrivée du chimère qui permet à tous les personnages de s'équiper de ces dernières pour apprendre des magies et gagner des statistiques en montant un niveau de personnage, on peut ainsi personnaliser à notre souhait nos héros. La hausse des statistiques est, j'ai trouvé, un peu cachée et mal expliquée dans le jeu mais si on s'y prend bien (en équipant les bonnes magilith aux personnages à un changement de niveau) on peut littéralement transformer nos héros en machine de guerre, cette personnalisation devient presque addictive. Le jeu compte 14 personnages donc presque la moitié de caché, c'est peut-être un peu trop car avec une équipe de 4 on jouera peu avec certain mais on sera quasiment obligé de tous les améliorer car on en utilisera 12 dans le donjon final.
Pour ce qui est du scénario, on est clairement dans un grand final fantasy avec certainement l'antagoniste le plus affreux de toute la série. Il enchaine les actes odieux tout au long du jeu et c'est clairement nos héros qui permettent d'apporter une touche d'humanité et d'héroïsmes à ce titre. J'ai trouvé cependant que le jeu avait un petit coup de mou à la fin de la première partie (avant les évènements avec la triade guerrière) mais qu'il devenait épique et parfait dans sa construction dans la deuxième partie. Laissant le joueur maitre de ce qu'il souhaite faire entre foncer vers le niveau final (et certainement prendre une rouste) ou continuer à rechercher les personnages et s'entrainer.
Pour les à côtés justement, le jeu laisse libre court à la progression des joueurs à divers moments du jeu (permettant de découvrir des donjons cachés ici ou là, de récupérer des objets rares mais non obligatoires, etc...) mais surtout dans sa deuxième partie avec tant de chose intéressantes à faire et surtout récompensantes (hein FFXVI...). Mon seul regret est qu'aucun boss cachée ou donjon ne demande à exploiter le potentiel de progression du gameplay (avec les magilith), on fini facilement le jeu et l'ensemble des à côtés au niveau 50 sans trop avoir dépensé de l'énergie dans l'augmentation des statistiques. Et c'est encore plus dommage que ce remaster ne contient pas le donjon appelé "nid de dragon" qui était arrivé avec la version GBA et qui permettait de combattre des boss bien plus forts.
Cette version pixel remaster de FFVI m'auront donc permis de recommencer à zéro mon histoire tumultueuse avec ce sixième épisode de ma saga préférée et ainsi de confirmer tout le bien de cet épisode. Que ce soit dans ces graphismes, dans son OST, dans son gameplay, dans sa structuration ou dans son histoire tout est excellent dans cet épisode : un chef d'œuvre ni plus ni moins !