Ecrire une critique objective sur un jeu sorti en 1997 est un exercice difficile, d'autant plus quand il s'agit de Final Fantasy 7, et que ce jeu a marqué votre enfance.
Final Fantasy 7 est l'antithèse du jeu moderne. Blockbuster video ludique, mais malgré lui, car à l'opposé des productions actuelles, de leur manque de profondeur latent, de leur gameplay casualisé et de leur scénario pouvant tenir sur un morceau de papier toilette.
Le joueur actuel sera forcément rebuté par les graphismes, personnages cubiques dans les phases d'exploration, décors en fausse 3D, menus sommaires, mais l'interêt de ce jeu ne réside pas dans son apparence, bien que les FMVs soient toujours sympathiques à regarder.
Final Fantasy 7 est l'exemple du jeu riche, au gameplay fouillé et profond. Le système de combat et d'associations de materias en est l'exemple parfait. Le scénario est d'une complexité telle que vous pouvez ne pas saisir les véritables tenants et aboutissants même en ayant joué au jeu pendant dix ans. Ce jeu relève certes du génie, a l'image d'une toile dont les défauts lui donnent encore plus de valeur, mais on ne peut que regretter la volonté affichée de Square de ne pas continuer sur les bases posées par ce septième opus, préférant simplifier a outrance ses RPGs au lieu de suivre la voie de la profondeur et de la complexité assumées affichée par cet opus.
Final Fantasy 7 est un conte moderne. Une histoire qu'on se laisse raconter, encore et encore. Un jeu auquel je joue chaque année, comme un pélerinage temporel vers ce que devrait être un jeu video, comme pour me rapeller que les chef-d'oeuvres video-ludiques existent, et espérer qu'un jour peut-être, quelqu'un réussira à détroner la référence.
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