Final Fantasy VII par SkyMarmotte
Final Fantasy VII, c'est avant tout une histoire personnelle pour beaucoup de joueurs.
A l'époque de sa sortie au Japon, j'avais à peu près 13 ans, et l'accès à l'information était bien plus ardu qu'aujourd'hui. Internet en était à ses balbutiements, il fallait donc impérativement passer par la presse écrite, et c'est par le biais d'un numéro de Player One que j'ai découvert ce jeu. L'article était élogieux, et je n'avais jamais rien vu de tel. Je lisais l'article, encore et toujours à l'heure du goûter, sans jamais m'en lasser. Ce jeu me faisait rêver, ou du moins l'idée que je m'en faisais.
Puis sa sortie européenne fut annoncée. Un jour, pendant la récréation, un de mes camarades se mit à nous parler de son nouveau jeu, un jeu complètement dingue et magnifique. Il s'agissait de Final Fantasy. Comme je l'enviais ! Ce fourbe refusait de le prêter, ou alors contre dix francs, une hérésie. Je vivais dans une petite ville, et il n'y avait qu'un seul magasin de jeux vidéo, qui venait tout juste d'ouvrir. Sans le sou, je rassemblai quelques-uns de mes jeux un samedi matin pour aller les échanger et enfin faire l'acquisition de ce Graal. Hélas, mille fois hélas, mes quelques jeux ne suffisaient pas pour faire un échange (à l'époque déjà, on se faisait facilement enfler par les revendeurs). Il manquait à peu près cinquante francs. Je suis resté deux heures dans le magasin, devant la boîte du jeu. Par pitié, et sûrement par lassitude, le patron me laissa repartir avec, me faisant promettre de lui faire de la publicité. Comme j'étais heureux !
Cette introduction interminable a un but : vous faire comprendre l'envie que pouvait susciter un simple jeu chez un jeune adolescent, le public cible des Final Fantasy. J'ai ensuite passé tout le week-end sur le jeu, et retourner au collège le lundi fut difficile.
Parlons maintenant du jeu en lui-même (enfin !). Graphiquement, c'est une claque. Les environnements sont détaillés (Midgar est sublime) et les personnages attachants (le côté SD aidant). Du côté du système de jeu, il s'agit pour moi, à ce jour, du meilleur jamais mis en place. Ces petites matérias sont fabuleuses et les combinaisons possibles permettent véritablement de s'amuser. Mais comme le septième volet fut mon premier Final Fantasy, j'ai forcément un envie biaisé sur le sujet. La durée de vie est très conséquente, pour peu que l'on se donne la peine d'explorer le jeu dans son intégralité. Le scénario reste classique, on a un jeune héros qui se retrouve embarqué dans une histoire qui le dépasse complètement et qui fait ce qu'il peut. Mais le point qui retient le plus mon attention, c'est sa bande son. Elle est fabuleuse, et tout joueur qui a pu goûter à cet opus se souvient forcément de la musique qui accompagne la rencontre entre Aerith et Sephiroth.
A l'époque, ce qui m'avait profondément marqué était la sensation de liberté qui se dégageait du jeu. J'avais véritablement l'impression de pouvoir faire ce que je voulais, de pouvoir m'écarter de la trame principale et de vivre, en quelque sorte, ma propre aventure. Les activités annexes étaient là pour ça : l'élevage de chocobos, le Golden Saucer, les armes, les matérias cachées... Avec le recul, je me rends compte que cette liberté était une liberté de façade. Mais qu'importe, ce jeu restera à jamais mon premier J-RPG, ou premier RPG tout court, et à ce titre, il mérite bien une note exceptionnelle (et excessive, j'en ai conscience).
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