J'ai adoré Rebirth pour les mêmes raisons que celles qui m'ont fait aimer Remake. Square Enix revisite son monument avec autant d'intelligence que d'amour. C'est un vrai plaisir de retrouver les lieux que l'on connait pourtant par coeur, ici sublimés par une technique et une DA à tomber. La réécriture des musiques va bien au-delà de la simple réorchestration ou remix. Et enfin - et c'est pour moi le plus grand intérêt de cette trilogie - l'histoire qu'on nous raconte est la même que l'originale... mais pas vraiment. Me retrouver souvent surpris par tel ou tel petit changement (un personnage rencontré un peu plus tôt que prévu, par exemple), voire lâcher un "WTF ?!" lors de gros twists, est ce qui m'a tenu en haleine pendans la quarantaine d'heures nécessaires pour voir le bout du jeu.
Je passe sur le système de combat toujours aussi solide et grisant pour enchaîner sur LE gros point noir du jeu: son monde ouvert.
Même si je comprends la démarche de Square Enix (en '97, FF7 s'ouvrait aussi sur un "monde ouvert" après être sorti de Midgard), était-il obligé que tout soit aussi lent, poussif, déconnecté, ... chiant ?
Des tours sans intérêt, des activités annexes qui se répètent d'une région à l'autre, des mini-jeux - la plupart sans intérêt - chacun avec leurs propres règles et contrôles tous les 10 mètres,...
Après avoir nettoyé péniblement les deux premières zones, je me suis rendu compte que j'allais tout simplement me gâcher le jeu en continuant. Je l'ai mis en facile pour être certain de pouvoir me passer du grind, et ai tracé pour suivre l'histoire sans coupure. Et ça a marché. Mais pourquoi avoir voulu coller ce qui semble être un tout autre jeu à mon jeu ?
Le peu de fois où Rebirth essaie de faire autre chose que son diptyque histoire/combat, il est au mieux maladroit, au pire carrément raté.
Parce qu'il est Final Fantasy 7, je lui ai pardonné beaucoup. Je me suis accroché, acharné même, pour pouvoir revoir Junon, Corel Nord, Costa Del Sol, et le Gold Saucer. Je ferai pareil quand le dernier chapitre sortira. En espérant qu'ils se débarrassent du monde ouvert, ou qu'ils le rendent plus pertinent.