Cette relecture du mythe Final fantasy VII est un jeu plein de contradictions.
Un jeu où le divin système de combat, qui sonne presque comme l'aboutissement de la formule Kingdom Hearts dans la justesse de l'équilibre entre stratégie et grand spectacle, s'épanoui dans un level design d'une extrême médiocrité qui se contente du service minimum en reliant les lieux iconiques de l'original par des fils, des couloirs dans la plus pure définition du terme.
Un jeu où la magnifique modélisation des protagonistes, la patte assez unique de l'atmosphère lumineuse toute en contraste et l'explosion d'effets visuels en tout genre lors des affrontements côtoient des pnj sortis de la génération précédente et des background ambiance jpeg granuleux.
Un jeu où le rythme alterne superbes mises en scène des péripéties d'autrefois parfois habillement enrichies (le honey bee, la tour shinra 2.0, merveilleux) et de certains nouveaux événements (surtout sur la fin), intensité des combats de boss en plusieurs phases avec chacun sa petite spécificité ; et quêtes annexes aussi inspirées qu'un mmo lambda, cassures insupportables du rythme de course de ton personnage "à la Gears of War" qui peuvent avoir du sens dans un spectacle d’hémoglobine de 10h, pas dans un RPG de 40.
Tout un tas d'incohérences qui en font un bon titre, typiquement japonais : ses qualités sont aussi exaltantes que ses faiblesses sont frappantes comparé aux productions occidentales actuelles. Mais quoi qu'il en soit c'est une proposition friquée au gameplay suffisamment atypique dans le paysage du AAA d'aujourd'hui pour être rafraîchissante.
Atypique voir unique à bien des égards. Le casting, les musiques où la direction artistique, tiennent pour moi bien trop de la nostalgie pour que je puisse avoir une quelconque idée claire les concernant : cette rencontre qui suit la chute à travers le toit d'une église, ce n'est pas n'importe quelle rencontre, je l'ai déjà vécu il y a plus de 20 ans, elle a changé ma vision du jeux vidéos et en partie créée une passion que je nourri encore aujourd'hui.
Unique enfin car le scénario qui bénéficie de quelques réécritures non négligeables, est tout aussi incritiquable, mais en partie pour d'autres raisons. S'il est difficile de nier l'impact et l’intérêt encore plus fort aujourd'hui qu'en 1997 de la thématique écologique, l'histoire ne pourra être appréciée qu'à la lecture de l'ensemble.
Et étonnamment c'est peut être de ce point de vue que ce remake sera impactant comme a pu l'être son aîné à son époque: on est face à l'épisode pilote de le première vraie tentative (de cette ampleur budgétaire et avec une trame d'ensemble prête à l'avance j'entends) de transposition du format série télé au jeux vidéo. Verdict à la sortie de la dernière saison.