Je ne sais pas vraiment quoi dire de ce jeu.
J'ai été subjugué, comme beaucoup de ma génération, par le jeu original, et l'annonce de ce remake aura été une succession de montagnes russes : je suis attaché au gameplay au tour par tour, voyez-vous, ces trucs dynamiques, très peu pour moi.
Alors, j'ai boycotté. Et puis... Sony le mettant à disposition gratuitement sur le PSN+, j'ai finalement lancé la bête. Et le résultat ?
Et bien comme prévu, le changement de gameplay est affreux et supprime tout l'intérêt et la stratégie derrière les matérias, pendant que dans mes 40 heures de jeu environ, j'ai dû réussir à parer trois fois et esquiver une demi douzaine de fois. Sans que ça ne m'empêche de finir le jeu, d'ailleurs, ce qui prouve l'inutilité du système.
Taper-taper-taper, compétence la plus puissante, taper-taper-taper. Quand le personnage secondaire a une jauge pleine, il soigne, ou il envoie son compétence la plus puissante, on rince, on recommence.
C'était bien nul, mais alors bien nul. Et du coup, ils ont dû adapter les matérias à ce gameplay, et là aussi, et de manière très peu réfléchie ou équilibrée.
Et à côté de cela... Des ajouts bien inutiles pour la plupart. D'une qualité d'écriture inégale, mais tirant vers le bas.
Et pourtant. Pourtant, les musiques sont fidèles dans leur réinterprétation, les décors magnifiques, les personnages dans leur thème, et même, à des moments magiques, ce remake a sublimé le matériel d'origine. Et pour ces moments là, on prend plaisir à continuer de jouer malgré le reste.
Jusqu'à ce qu'arrive la fin. Déjà, l'ajout des whispers est d'une feignantise consternante (même plus besoin de Deus Ex Machina subtil, quand les dev veulent qu'un truc se passe, pouf, ils débarquent pour littéralement TOUT, de bloquer un passage à ramener un ennemi à reculer un ennemi, à tuer un truc, à ressusciter un truc.)
Et là fin ? La fin ? Je veux pas un nouveau jeu qui "commence comme FF7", surtout si c'est pour faire un truc moins bien.
Bref, je ne sais pas quoi en penser. Il a gagné ses points par les moments magiques, mais j'ai très peur du prochain.