Je mets 10 pour le jeu original qui reste inchangé et bien évidemment 0 pour la remasterisation qui n’avait pas lieu d’être.
D’ailleurs disons le tout de suite, ça n’est pas une remasterisation. Crash Bandicoot en est une par exemple, et très réussie d’ailleurs. Final Fantasy VIII remastered n’est rien d’autre qu’un bref portage ayant comme unique ambition de remplir les poches de Square Enix, tout en se débarrassant sauvagement du dernier jeu de la franchise encore jamais retouché par les équipes. Dans ce jeu, seuls les personnages et ennemis ont été revus. Les décors et les magnifiques cinématiques restent inchangés.
Lorsqu’on choisit de retoucher un jeu, il faut que cela soit utile, Final Fantasy VIII était sublime en 1999, il n’avait pas besoin d’être altéré comme il l’est aujourd’hui. Certes les personnages sont maintenant mieux modélisés mais le jeu d’origine est un package avec ses magnifiques cinématiques et ses personnages un peu plus pixélisés, c’est ce qui lui donne son charme.
Je ne parle même pas des options d’avance rapide et la possibilité d’éviter tous les combats mettant fin à toute bonne expérience de jeu.
Ce portage confirme que Final Fantasy VIII n’en avait pas besoin, ses graphismes un peu dépassés aujourd’hui étaient suffisamment avant gardistes pour être intemporels. Aussi, comment expliquer la nouvelle censure du décolleté de Rinoa et de l’entrejambe d’Ondine lorsqu’un défi de NieR : Automata consiste à regarder sous la jupe de 2B ?
Avec la sortie de Final Fantasy VIII Remastered, la franchise semble avoir épuisé toutes ses remodélisations, s’il y a peu de chance que le jeu bénéficie d’un meilleur traitement à l’avenir, on ne peut que l’espérer. En attendant, il est préférable de jouer à l’ancienne version qui conserve tout le charme de l’époque.