Final Fantasy X
7.8
Final Fantasy X

Jeu de SquareSoft et Sony Interactive Entertainment (2001PlayStation 2)

Final Fantasy X tente un nouveau départ dans la saga. A nouvelle console - la PlayStation 2 - nouveaux enjeux, nouveaux paris. Final Fantasy X profite du saut générationnel pour imposer ses choix. Comme Final Fantasy VII à son époque, tournant de l'histoire du RPG, la sortie de Final Fantasy X est charnière parce qu'il est en position, lui aussi, de forger une nouvelle idée du RPG.

C'est dans l'optique de blockbuster incontesté du RPG japonais que FFX oriente ses principales innovations. Il va de soi que les évolutions sont alors d'ordre technique, entre des décors époustouflants de beauté, l'apparition du doublage des voix, une animation très réaliste et en prime, des expressions faciales qui font sensation. On peut ajouter un character design de premier choix, certes classique, mais avec de belles trouvailles, le laconique Auron et l'intègre Kimahri, inspiré d'un lion. Difficile de rester de marbre pendant les premières heures de jeu. Evidemment, les cinématiques, marque de fabrique de la série, sont toujours un cran au dessus des ses challengers.

Seulement voilà, FFX ne soigne que sa façade. Après la débauche visuelle des premiers instants, le joueur reprend ses marques dans ce genre codifié et ne peut que se rendre compte d'une forme de supercherie, ou de désenchantement. L'univers de Final Fantasy X n'est qu'un corridor, aussi long soit-il, qui ne semble n'exister que pour la mission de l'équipée : un pèlerinage ; ou la forme la plus simple et la plus rigide de l'aller d'un point A à un point B. Le joueur est prisonnier de la beauté des décors qui s'évanouissent en décors de carton pâte.
La beauté immédiate de FFX se traduit par une diminution de son ampleur, son apparente profondeur n'étant que cosmétique. La mise en place des cut scenes est symptomatique. Construites sur un scénario chétif sur fond de romance fleur bleue, elles sont trop nombreuses, dévoilent une redondance des propos, au point de paraître sinon intempestives, inutiles.

La nouvelle idée de RPG que nous offre Squaresoft, c'est celui de l'entertainment de masse. Une recherche...
numerimaniac
5
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Les meilleurs jeux Final Fantasy

Créée

le 21 oct. 2010

Critique lue 2.1K fois

21 j'aime

22 commentaires

numerimaniac

Écrit par

Critique lue 2.1K fois

21
22

D'autres avis sur Final Fantasy X

Final Fantasy X
Goldynateur
9

J'écris cette critique avec une larme aux yeux.

C'est avec 11 ans de retard que j'ai enfin mis la main sur ce jeu. Ayant commencé mon aventure Final Fantasy avec Dissidia puis Crisis Core, je me disais qu'il était temps de faire un jeu de la...

le 8 mars 2013

32 j'aime

10

Final Fantasy X
Camiille
10

Sous-estimé et mal compris par le plus grand nombre : dommage.

J'ai défendu corps et âme ce jeu face aux fanatiques assassins qui prennent (connement) Yuna pour leur modèle absolu. Je l'ai défendu comme j'ai pu contre les neuneus qui n'y voient qu'une histoire...

le 5 févr. 2012

24 j'aime

24

Final Fantasy X
Wyzargo
10

♪ Heureusement il y a Tidus, TI-DUS ♪

Final Fantasy X est un jeu qui a divisé -et divise toujours- les fans de la franchise, notamment occidentaux, et c'est très largement compréhensible : pour une partie non négligeable d'entre eux,...

le 7 juin 2016

23 j'aime

21

Du même critique

Splice
numerimaniac
7

Uncanny Valley volontaire

Splice a pas mal de défauts de réalisation, comme des acteurs qui semblent désincarnés (Brody, qu'est-ce qui t'arrive?), des scènes aussi clichées qu'attendues ou des éléments scientifiques...

le 10 nov. 2010

52 j'aime

10

De l'inégalité parmi les sociétés
numerimaniac
9

Réponse à une question essentielle

De l'inégalité parmi les sociétés, en Anglais connu sous le titre de Guns, Germs & Steel (et que j'ai lu en version originale) est un livre écrit par Jared Diamond qui s'attelle à la question...

le 10 déc. 2010

28 j'aime

1

Tabou
numerimaniac
9

Changer la société sans révolte

Tabou est la dernière œuvre cinématographique de l’un des réalisateurs les plus engagés au Japon, ayant fait de ses films des armes politiques : Ôshima Nagisa. Le tabou, c’est l’arrivée dans une...

le 18 avr. 2014

26 j'aime

1