FF12 : J'ai essayé de t'aimer, mais vraiment c'est au dessus de mes forces... il te manque une âme
Final Fantasy 12... Je me souviens encore de l’engouement autour de sa sortie, de sa technique impressionnante, de son monde presque ouvert, de son système de combat... Le plus beau jeu PS2 !
Alors, c’est vrai qu’il sait se montrer tout mignon ce jeu avec sa petite frimousse, mais pour autant faut il lui passer son manque de caractère, son absence d’âme ?!
Bien sûr, encore une fois, cela ne reste que mon opinion, mais si tant est qu’une personne en vienne à lire cette critique, sans avoir joué à FF12, j’aimerais l’avertir sur deux ou trois petites choses qui pourraient la gêner.
Tout d’abord, si tu check une critique de Final Fantasy, c’est que potentiellement tu es amateur de JRPG. Autrement dit, tu apprécies la dimension tactique (au tour par tour, ou pas) des combats. Eh bien, sache que le système de Gambits, mis en place dans FF12 va te permettre de personnaliser l’IA de tes compagnons, afin qu’il puisse agir en fonction des circonstances.
Oui oui, une fois que tu auras trouvé un pattern fonctionnel, tu seras spectateur de tes combats, qui peuvent durer (en quête annexe) jusqu’à plus de 30 minutes. Personnellement, je m’étais vu aller chercher un livre pour me poser devant la télé et vérifier le bon déroulement du combat, un peu comme quand on met l’eau à bouillir quoi...
Les défenseurs du jeu pourraient rétorquer que dans quasiment tous les jeux, il est question de trouver un pattern efficace et de s’y tenir. Ce n’est pas faux, mais le jeu vidéo est une illusion, qui nous donne l’impression de réaliser des trucs de fou ! Seulement pour être bluffé par ce tour de passe passe, il faut régulièrement être acteur, être stimulé par le jeu. Or, en ce qui me concerne, j’ai eu l’impression que Final Fantasy 12 me mettait dans la position d’un développeur qui code son IA et qui ensuite check si le résultat est conforme et/ou satisfaisant.
Deuxièmement, si tu lances Final Fantasy 12 avec la ferme intention de t’immerger dans son univers, c’est peut être aussi pour les quêtes annexes, maillon fort de l’expérience Final Fantasy. Eh bien dans cet opus, tu auras de la chasse, de la chasse et c’est tout. Encore une fois on pourrait m’objecter que FF10 ne fait pas beaucoup mieux. Ceci dit, autant l’attrait d’affronter des chimères purgatrices, ou bien de développer son sphérier, je peux comprendre, autant se taper de la recherche de monstre sur des maps immenses pour ensuite prendre mon bouquin, ou parfois me rendre compte qu’il est trop fort pour mon level actuel... NON !
Enfin, encore une fois, c’est une question de point de vue, mais si tu espères trouver quelque chose de rafraichissant ou d’enrichissant dans les annexes de FF12, passe ton chemin.
Enfin, troisièmement, et c’est la partie la plus polémique de ma critique parce que plus personnelle, si tu veux un scénario qui t’éloigne de ta réalité pour te plonger dans la fantaisie, essaye un autre jeu !
Comme je le disais, c’est très subjectif, l’appréciation d’un scénario varie d’un individu à un autre mais également chez un même individu, selon les périodes de sa vie, l’approche peut varier.
Quoi qu’il en soit, j’ai trouvé cette histoire assez insipide, peut-être bien que le personnage principal, un peu trop asexué pour moi a contribué à me sortir de l’identification. Peut-être aussi que les trop longs trajets sur la map et les quêtes annexes m’ont isolé de la trame narrative, si bien que lorsque je tombais sur une cinématique, j’étais obligé de plisser les yeux et le front en mode : « Ah oui, c’est vrai, c’est ça l’histoire ».
En bref, j’ai eu l’impression que le jeu me poussait à ignorer son histoire qui repose sur des gentils et des méchants qui se font la guerre, comme si le cœur de l’expérience de jeu était ailleurs, peut-être dans le gameplay avec les trop cools gambits ^^.
On pourrait croire que je déteste ce jeu et que par conséquent, je perds toute lucidité à lui taper dessus.
La vérité, c’est que je trouve/pense que sa personnalité n’est pas assez affirmée. Si cela devait être un MMO, pourquoi pas ! Alors, il fallait développer d’avantage l’aspect personnalisation du personnage et de l’équipement pour faire oublier le labeur du bashing de mob.
Ou si l’idée était de proposer une fantaisie, une histoire dont on s’imprègne pour mieux la ressentir, il aurait fallu rendre les personnages plus attachants, l’histoire plus prenante, donner des quêtes annexes qui renforcent la complicité entre le joueur et l’univers...
C’est pourquoi, je voudrais mettre en garde ceux, qui comme moi, cherchent derrière la franchise Final Fantasy, le même genre d’immersion que Bastien dans l’histoire sans fin :
Ce jeu n’est pas fait pour vous.