Habitué aux Final Fantasy « classiques » depuis des années, je me lance pour la première fois dans ce type d’adaptation dite « tactical RPG ». Ici, on retrouve tous les protagonistes de FF XII et l’on suit tout particulièrement Vaan qui part à la découverte d’un continent perdu à la suite d’une chasse au trésor en compagnie de Balthier. A chaque nouveau lieu visité va correspondre un nouveau combat qui fera avancer l’intrigue. Avant les combats, il nous faut choisir des héros et des éons, créatures que l’on invoque, ayant chacune des forces et des faiblesses, selon le schéma suivant : les unités de mêlées sont efficaces contre les unités à distance, qui le sont face aux créatures volantes, qui le sont face aux créatures de mêlée. L'élément de prédilection de chaque créature est également à prendre en compte. Le but de chaque mission est varié : vaincre les invocateurs ennemis, vaincre les monstres, récupérer un objet… En plus des créatures sur la carte de combat, des ressources sont présentes et peuvent être collectées afin de forger de nouvelles armes. Des missions annexes sont également disponibles, certaines permettant de débloquer des éons surpuissants, au prix de (très) rudes combats.
Reposant sur une mécanique simple, le jeu n’est globalement pas très dur, même si la difficulté connait quelques pics en fin de jeu, avec des missions parfois excessivement difficiles. Le jeu adaptant son niveau à celui des héros, il n’y a que rarement de victoires « faciles ». Les graphismes sont globalement très acceptables et l’on reconnait bien chacun lors des phases de combat. De même, la prise en main est plutôt facile, le jeu se prêtant parfaitement aux contrôles de la DS. On pourra simplement reprocher une certaine monotonie des combats, seuls ceux contre des boss ou des éons puissants relevant généralement le niveau. On pourra également reprocher au jeu un aspect un peu brouillon, durant les combats. Si la théorie veut que l’on respecte le cercle des mêlée/distance/volant, dans les faits, c’est rarement le cas, la faute à un pathfiding assez aléatoire : il arrive ainsi bien souvent que le héros (et les créatures) dont on a besoin n’arrive tout simplement pas à se faufiler entre d’autres créatures qui attendent. On fait donc avec ce que l’on a sous la main, quitte à commander une attaque générale désordonnée au possible (ce qui fonctionne cependant pendant une très grande partie du jeu). De même, cibler un ennemi en particulier au cours de la mêlée se révèle assez complexe. Dommage que ce manque de lisibilité et de maniabilité « plombent » parfois le jeu et fasse parfois perdre un niveau que l’on avait pourtant bien en main jusque-là.
Au niveau des graphismes, rien de bien scandaleux, quelques scènes animés étant même franchement pas mal. On sera sans doute un peu surpris par l’aspect très juvénile des héros, mais bon… Mis à part les quelques soucis de visibilité lors des mêlées, rien à redire, on reconnait bien chaque héros et chaque éon. L’histoire met un peu de temps à se mettre en place et si on n’atteint certes pas les niveaux de narrations de Final Fantasy « classiques », on reste cependant sur une histoire tout à fait honnête.
En conclusion, ce jeu vaut, à mon sens, principalement pour la nostalgie de revoir les héros de FF XII et un certain nombre d’éons comme Shiva, Ifrit ou Bahamut fouler le sol de Dalmasca. Cependant, le jeu reste plaisant, même s’il connait quelques longueurs parfois, que la maniabilité est assez aléatoire et que la progression de la difficulté soit plutôt mal dosée.