Alors oui, sur la forme on a affaire à un film d'animation en jeu vidéo, doté d'une réalisation sans égale pour son époque, mais à quel prix ?
Tout d'abord, la direction artistique est la plus hideuse de la saga, le côté futuriste autorise un peu tout c'est vrai et ici les développeurs ont malheureusement surtout privilégié le n'importe quoi. Côté character design, on est pas verni non plus, compliqué de vouloir jouer ces protagonistes, mais à la rigueur Lightning et Fang se tiennent, quand on écoute pas ce qu'elles racontent. Côté level design : un couloir géant aboutissant sur une morte plaine, aussi vaste et moins travaillée qu'un seul environnement sauvage de FF XII, qui en compte des dizaines... Mais quelle radinerie des développeurs et quelle manque d'inspiration, on atteint le néant.
Pour le scénario, les développeurs de Square Enix se seront fait des noeuds dans la tête comme jamais, ils ont même dû s'y perdre eux-mêmes. C'est un charabia inutilement compliqué et surtout complètement artificiel. Remarquez, ce côté artificiel est cohérent avec les barbies et kens à coquille vide qu'on aura l'occasion de contrôler. Mention spéciale à Snow qui nous oblige à couper le son à chacune de ses interventions tellement sa dégaine et ses paroles sont gênantes, plus ridicule tu meurs. L'aventure est vraiment d'un ennui terrible, un véritable supplice sans respiration.
Reste la bande-son, et encore, faut faire un bon tri. Et les combats, qui obligent un minimum à créer des builds dans le menu, même si une fois le bon paradigm shift choisi, l'action automatique ou marteler X suffisent. Leur mise en scène dynamique est par ailleurs plutôt satisfaisante à l'oeil.
Pour la performance technique, ok, mais n'attendez rien du reste.