Dix ans après avoir découvert FFXIII, certains souvenirs persistent :
- Des paysages, encore vivaces dans mon imaginaire. Les quelques panoramas que j'ai en tête me plongent directement dans des ambiances fortes. Cependant, il m'est impossible de me souvenir de la cohérence de l'univers.
- La mythologie du jeu, qui m'échappait mais me fascinait. Malheureusement, je n'avais pas saisi les enjeux autour de nos héros, particulièrement lors du combat final qui ne m'avait transmis... aucune émotion.
- Des personnages mémorables : parfois par la qualité de leur écriture, parfois par leur propension à mériter des baffes.
Dix ans après avoir découvert FFXIII, il était temps d'en découdre une seconde fois. C'était prenant, merveilleux et parfois pénible... Et comme j'adore les tirets, on va se faire un verdict en plusieurs morceaux :
- On peut se fier à ses souvenirs. C'est beau à en pleurer mais on ne saisit pas où on se trouve, c'est un scénario génial qui n'explique rien (conseil : lisez la mythologie du jeu avant de vous lancer, ça va changer votre vie. https://pxlbbq.com/le-mythe-de-final-fantasy-xiii-premiere-partie-les-origines/ ), ce sont des personnages marquants qui agacent.
- Le système de combat est brillant (vraiment), mais il nécessite de FINIR LE JEU AVANT D'EN PROFITER REELLEMENT. Immense perplexité. En empêchant le joueur d'établir ses propres stratégies, en limitant l'orientation des classes de personnages, en imposant à chaque fois une équipe prédéfinie, les développeurs donnent l'impression d'avoir gâché leur propre travail.
- Final Fantasy XIII est hélas constitué de phases de jeu bien trop répétitives. Il y a des couloirs à cut-scenes et des couloirs à combats. Là où FF7 Remake nous prouve à quel point un jeu linéaire peut être riche, FFXIII ne parvient pas à délayer ses éléments de manière à nous tenir en haleine. Certains donjons sont interminables, d'autant plus qu'ils sont ponctués de très nombreux combats, nombreux combats qui, je le rappelle, sont bridés jusqu'à la fin du jeu...
- Une tentative de refaire l'effet "WOW" de la sortie de Midgar (FF7)... Qui ne parvient pas à la cheville du mètre-étalon. On a beau changer drastiquement de contexte deuxième partie d'aventure, le gameplay n'y gagne pas en profondeur. Il s'agit toujours d’enchaîner les combats pour enchainer les cut-scenes. Cette ouverture du jeu n'est donc qu'une ouverture visuelle, rendant la linéarité presque plus visible que durant la première partie du jeu.
FFXIII est donc un formidable voyage qui aime souffler le chaud et le froid. Il nécessite aussi son routard pour en profiter : n'importe quel article expliquant la cosmogonie de l'univers FFXIII suffira.