Final Fantasy XIV : Endwalker, un chef d’œuvre qui transcende le temps et l’espace

Pour rentrer dans les détails, Endwalker reprend légèrement la direction de Stormblood avec les découvertes de nouvelles contrées et de cultures avec le cité état de Radz-at-Han sur l'île de Thavnair, prenant inspiration entre cultures srilankais et hindoue, le tout au niveau de la bande-son, à travers les musiques locales. Mais ce n'est pas tout, Endwalker reprend également en grande partie Shadowbringers, souvent vide mais cette fois en rapport avec la lune et la galaxie puis avec des thématiques/philosophies très fortes comme la dépression, la lutte et l'espoir. Le personnage Météion symbolise à elle seul toutes les maux de la société moderne, où la quête inassouvie de progrès conduit à l’aliénation, à la destruction de l’environnement et à la perte de notre humanité. Météion, avec ses sœurs, représente les dangers d’une conscience collective corrompue par le désespoir et le désir de contrôle absolu. Elle est le reflet d’un monde où les êtres humains ont perdu leur chemin, emportés par les vagues d’une technologie qui promet l’utopie mais apporte plutôt l’apocalypse.

L'une de mes parties préférées de Endwalker, concerne en particulier l'arc d'Hydaelyn et Zordiarche commencée il y a près d'une décennie ! On passe donc tout cette partie du voyage à sauver des gens du désespoir, à apporter l'essence de la vie, les émotions que peuvent tout simplement vivre, tout en leur apportant la réponse à la question qu'Hydaelyn a imposée à tous : “Pourquoi vivre alors que de toute façon, on va souffrir et mourir ?“ : On prouve ainsi la raison de vivre à Emet-Selch que l'âme de son ami.e Azem perdure et qu'il n'est pas seul, à Hermès/Amon/Fandaniel que tous les humains ne sont pas insensibles à la souffrance des autres, à Météion que les adultes aussi peuvent se tromper, notamment quand ils lui disent que tout est perdu, à Jullus que Garlemald peut exister sans l'empire, à Arenvald qu'il peut être héroïque même sans pouvoir combattre, à Fourchenault que la fuite n'est pas la seule option et que la civilisation n'a pas encore disparu, aux dragons qu'ils peuvent refaire leur vie ailleurs, aux Omicrons qu'ils peuvent encore changer et se donner un nouveau but.. en tant que Guerrier.ère de la Lumière tu viens en aide à tout le monde en leur montrant que la tragédie arrive, mais qu'elle n'est pas la fin de l'histoire. Mais il y en a un dernier à sauver.

Une petite phrase rapide concernant l'OST “Endsinger“. Il s'agit de la fusion des différentes musiques des boss de fin de chaque extensions. On entend tour à tour Ultima Arma (ARR), Les Chevalier de la Table Ronde (Heavensward), Shinryu (Stormblood), et enfin Hades (Shadowbringer). On peut interprêter cela comme une réponse finale à cet arc, tant au niveau de l'histoire que de la musique.

Concernant Zenos, c'est un descendant direct des Asciens, élevé dans l'idée d'Emet-Selch que la vie dans ce monde n'a aucun intérêt, dans une nation-outil créée uniquement pour servir un idéal qu'il ne partage pas (rassembler les reflets), valorisé uniquement par ses exploits guerriers, qui recherche le contact humain par la seule façon qu'il connaît : combattre et combattre encore, jusqu'à croiser quelqu'un à son niveau, qui puisse lui résister. Zenos ne poursuit pas le.a Guerrier.ère de la Lumière juste parce que c'est un vilain cartoonesque, stalker et creepy, mais parce qu'on ne lui a jamais appris comment tisser des liens, et son désespoir l'a poussé dans le nihilisme : “rien n'a de valeur dans le monde sauf cette personne (nous le.a Guerrier.ère de la Lumière) qui partage mon goût du combat, alors je peux bien tout raser pour ne garder que ça”. Il combat jusqu'à la mort comme un enfant qui veut jouer, sauf que personne ne joue avec lui assez longtemps pour y survivre, et jamais de plein gré.

Ainsi, il est reproché “d'apparaître à la toute fin sans aucune raison et qu'il gâche tout”. Alors pourquoi il a droit à son duel à la fin ? Pour ma part, parce qu'il faut vaincre son désespoir, essayer en tout cas, lui apprendre comment tisser des liens tout au long de cet extension. Il essaie d'attirer à lui de force en attisant ta haine mais il n'est jamais la plus grande menace pour toi, et de gré il ne sait pas faire. Lorsque Alisaie lui frappe dans sa tronche comme s'il ne se préoccupe jamais de ce que veulent les autres personne ne voudra de lui, et ça lui cloue bien le bec. C'est la première fois que quelqu'un lui donne un peu la voie à suivre, et il finit par comprendre que s'il veut de l'attention, il faut qu'il vienne donner le coup de main. C'était trop tard pour une rédemption, il avait causé bien trop de mal pour expier quoi que ce soit, mais il aura fait le premier pas pour sortir du désespoir, et on peut se trouver toutes les raisons du monde pour lui donner ce qu'il voulait, jouer avec l'enfant seul : pour le récompenser de ses efforts et d'avoir compris, pour réparer la dernière chose que les Asciens ont ruiné, pour “ne pas oublier l'héritage” qu'Emet-Selch “nous a légué” de façon très concrète (et généalogique), pour prouver qu'il n'y a rien d'irrémédiable, ou juste pour se débarrasser de sa sale tronche une bonne fois pour toute.

Pour couronner le tout, notre nom qui apparaît à la fin du générique montre à tel point le jeu pense à nous, en tant que joueur, qu'ils nous remercie d'avoir jouer. C'est vraiment gratifiant de notre part d'avoir le sentiment de ne pas jouer pour rien. Le fameux “Endgame” quoi. En clair, Endwalker exploite au maximum la notion fantasy, d'où le titre même de la série Final Fantasy. Et c'est remarque que dans un sens, cet extension ne saurait pas sans le trio Naoki Yoshida, Masayoshi Soken Natsuko Ishikawa. Merci encore à eux ! Il s'agit l'un des meilleures histoires des jeux vidéo !