Achevé dans la douleur.
Voici comment je définirais FFXV, ce projet d'énorme envergure qui au final a souffert de ce que les fans d'une franchise redoutent le plus : un développement chaotique.
Le jeu est très beau, et ce qu'il propose, il le fait bien : une superbe ambiance road-trip entre potes, la faculté de montrer beaucoup de choses qu'on ne voyait pas dans les autres Final Fantasy : le campement, les repas, les hôtels, des dialogues entre les personnages de l'équipe, les phases de voyage.
Le tout enrobé avec des visuels très jolis, un système de combat dynamique, et une VF acceptable, emballez c'est pesé et vous avez votre jeu de l'année, les gars. Au début j'y ai vraiment cru.
Le bémol c'est le scénario, et surtout la narration en tant que telle.
Pourtant, le jeu ose prendre une tournure différente en rajoutant des éléments réellement dramatiques à l'intrigue, et c'est plutôt bienvenu.
Mais le tout est très mal construit, et on a l'impression de regarder des cinématiques sans liaisons directes entre elles, intercalées de coupures inexpliquées, où on vous explique ce qui s'est passé pendant le temps de chargement de la scène suivante !
Comme si les développeurs avaient illustré une scène sur deux dans le script, et que le jeu s'arrête une fois la dernière scène terminée, sans tenir compte des scènes manquantes.
C'est vraiment troublant d'avoir, d'un côté le jeu Open World qui est complet et dynamique, de l'autre le jeu scénaristique, où tout s'enchaine de manière brutale.
Du coup on passe à côté du chef-d'oeuvre à cause de ce manque de régularité dans la narration, sûrement dû aux contraintes de temps imposées. Après plus de 10 ans de développement, on peut comprendre que l'équipe du jeu n'en pouvait plus.
Pourtant, certaines séquences vraiment sympas resteront dans ma mémoire, et finalement c'est ce que je demande d'un Final Fantasy !