Le blues du rockeur

En grande fan de la saga Final Fantasy, je tenais à posséder un exemplaire de FFXVI dès la sortie même si je ne possédait pas encore la PS5 à ce moment là. Ma confiance envers ce jeu était si grande après avoir vu les différents trailer que je pensais que ce serait le meilleur opus depuis FFX. Aussi quand j'ai enfin obtenue ma précieuse PS5 je me suis littéralement jetée sur ce jeu tant attendu. Et là....

Dans un premier temps j'étais subjuguée, de très jolis graphismes, un héros classe, un monde sombre avec semble t'il un background très fourni, des combats rythmés et surtout les primordiaux ! Ce qu'on appelait auparavant des invocations sont devenues des Primordiaux, ces divinités taille XXL sont incarnées par des élus que l'ont appelle des émissaires. Dans un monde en guerre comme Valistéa, les primordiaux sont de véritables atouts et ceux ci on régulièrement l'occasion de s'opposer.

Et là c'est incroyable, les combats de primordiaux sont d'une puissance et d'une bestialité rarement égalée, manette en main c'est tout simplement jouissif ! Accompagné par une ost magistrale, c'est un véritable plaisir de se mêler à ces immenses bastons de géants surpuissants, de rendre coup pour coup puis de soumettre sont adversaire à coup de crocs jusqu'à ce qu'il n'en reste plus rien !!! ...

Après ce déchaînement de violence il est temps de continuer la quête et là c'est le drame.

Je vais faire un parallèle assez étrange. Lorsque je fais du crochet, j'aime beaucoup regarder des concerts sur Youtube, un peu de tout mais surtout des concerts de rock. Et très souvent je me fais cette réflexion quand je vois des gros concerts avec des dizaines de milliers de spectateurs comme Queen à Wembley, ACDC ou les Gun n' Roses dans des stades bondés : Que la vie doit paraître fade après ça. Pour ces rockeurs, après avoir été portés aux nues par des milliers de fans hurlant leurs noms, fait le show comme des bêtes de scène en sueur devant un public chauffé à blanc, le retour à la vie normale doit être compliqué. Dur de se retrouver seul le lendemain matin devant la machine à café...

En bien grâce à FFXVI, j'ai eu la chance de ressentir un fragment de la vacuité intérieur ressentie devant la machine à café par ces géant de la chanson.

Car oui malheureusement les combats de primordiaux ne représentent qu'une petite partie du gameplay. Après ces combats à couper le souffle vient le vide abyssal, en vérité le jeu s'en sort assez bien sur le premier tiers mais ensuite l'histoire qui se voulait ambitieuse en prenant un tournant plus mature, s'enlise et accumule cliché sur cliché rendant le scénario vu et revu. Mais le pire dans ce jeu, c'est sa redondance. Qu'est ce que c'est répétitif ! A chaque événement qui fait avancer l'histoire, on retourne au même endroit, pour parler dix ans aux même personnes et on se farci des missions inintéressantes et répétitives. Normalement je ne crains pas les jeux linéaires, si cela sert à la narration mais ce n'est le cas ici.

Bon l'histoire est pas terrible, on va se rabattre sur les quêtes secondaires et les mini jeux !

Dommage mais plus chiant que la quête principale, il y a les quêtes annexes.... Pratiquement toutes identiques, elles consistent uniquement à parler à un PNJ, aller à l'endroit de la quête, battre 3 malheureux adversaires puis retourner parler au PNJ. Voilà voilà, et ne cherchez pas de mini jeux, il n'y en a pas.

Je pourrais continuer sur pleins d'autres choses mais je vais m'arrêter là. Je ne sais pas comment on peut gâcher un potentiel pareil à ce point. J'ai eu l'impression que le plus gros travail de développement s'est concentré sur le début du jeu et que le reste n'est la que pour faire du remplissage. Il manque à Final Fantasy XVI le souffle épique propre à la saga pour en faire un bon Final Fantasy. Voilà je suis déçue. Je vais renouer avec ma saga de coeur avec FFVII Rebirth. Final Fantasy est mort ! Vive Final Fantasy !