Fire Emblem: Three Houses par Bastral

Néophyte de Fire Emblem, et pas vraiment expert dans le genre du tactical RPG , j’ai acheté le jeu de manière presque accidentelle. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que je n’ai pas regretté mon achat un seul instant.

Fire Emblem : Three Houses est l’un de ces jeux qui nous happe pendant des heures d’affilée sans qu’on en voit le bout. Et si l’analogie des 4X et du « just one more turn » n’est pas exacte (tout ne se joue pas en tour par tour), l’esprit reste le même.

Comment arrive-t-on à ce résultat ? Grâce à un game design aux petits oignons mais aussi à une farandole de petits détails qui rendent l’expérience plaisante et prenante. En vrac :
- Le jeu bascule régulièrement entre plusieurs modes : le combat, le monastère pour interagir avec les différents personnages, et le tutorat pour augmenter les stats
- Le jeu nous pousse à interagir un maximum avec les personnages, par ailleurs nombreux et bien écrits, du coup on s’y attache. Ce qui rend le twist de milieu de jeu d’autant plus efficace
- C’est franchement beau. Les séquences animés, trop rares, sont particulièrement agréables à regarder
- Le jeu est intégralement doublé, avec un voice acting plus que décent.
En gros, participer à la vie au monastère est au moins aussi intéressant, je trouve, que le combat. Et au cas où l’un ou l’autre ne serait pas au goût du joueur, il existe des options pour tout automatiser ou presque.

Mais le plus passionnant est que le jeu nous propose de vrais choix qui peuvent complètement changer la tournure que prend l’histoire. Ainsi, en jouant, j’attendais avec anticipation ma seconde partie pour tester une autre maison, prendre une autre allégeance, me lier d’amitié avec d’autres personnes. De ce point de vue, la rejouabilité est très intéressante, même si, bon, après près de 65h pour finir ma partie, je vais attendre un peu avant de lancer la seconde.

Pour autant, le jeu comporte des défauts. D’abord, il y a quelques détails esthétiques (j’aurais aimé voir le monastère changer d’aspect au fil des saisons), ou une fin un peu vite évacuée après avoir suivi Edelgard jusqu’au bout (peut-être pour préparer un DLC...). Mais mes vrais reproches vont au combat.
Pour commencer, c’est vraiment trop facile, même en difficulté max et avec la permadeath. Mis à part la dernière bataille je ne me suis jamais vraiment senti poussé dans mes retranchements. Le système pour remonter le temps est sympa mais trop permissif, comme le système de sauvegarde.
Mais surtout, ça manque de diversité. Peu de cartes, peu de scénarios, peu de comportements pour l’IA. Un seul, en fait : on se rapproche jusqu’à trigger un ennemi, qui fonce sur nous et attaque notre perso le plus faible. Meh. Valkyria Chronicles 4, sur Switch, était de ce point de vue beaucoup plus varié.

Bref, Fire Emblem : Three House est beau, passionnant et complet. Il ravira les amateurs de tactical RPG, même si, en y repensant, les combats sont un peu décevants.