Développé par Campo Santo et publié par Panic Inc., Firewatch est un jeu, en vue à la première personne, qui vous fait incarner le personnage d'Henry.
Mis à mal par un passé personnel difficile, Henry accepte le travail de "surveillant du feu" dans le parc "Shoshone National Forest". Au fur et à mesure des jours qui passent, il devra réaliser une série de missions, aidé par la voix de sa responsable, Delhia, positionnée au nord du parc dans une tour de surveillance. Petit à petit, une relation intimiste et amicale se construit au travers des dialogues par walkie-talkie. Mais, en plus de ce contact humain, un mystère apparaît, puis une possible menace, bien plus étrange et inquiétante que les risques d'incendie.
Encore une fois, on trouve ici un splendide travail scénaristique, une magnifique histoire, modifiée selon les choix que l'on fait prendre au personnage. Firewatch est un autre exemple de la grande richesse du jeu indépendant, conduit par une narration remarquable, drôle, intimiste et tragique. On est triste et ému à la fin du jeu, d'abord parce qu'il faut partir, mais aussi par les conséquences des choix suivis, par ces destins qui continueront au-delà de l'histoire qui nous est racontée.
Les graphismes sont stylisés mais le rendu de la forêt, du lac et des régions sauvages que l'on arpente en tous sens, est magnifique. Les lumières sont superbes et le travail réalisé sur les ambiances diurnes et nocturnes est fantastique.
Comme j'aime traîner, fouiner dans tous les coins et prendre quelques minutes en contemplation face aux paysages, il m'a fallu huit heures pour terminer le jeu, ravi par la qualité d'écriture et l'immersion dans cet univers forestier, parfois étrange et inquiétant.
Un grand jeu d'aventure, d'exploration et d'enquête que je conseille à tous les amateurs de bonnes histoires et de promenades.