Firewatch
7.2
Firewatch

Jeu de Campo Santo, Chris Remo et Panic Inc. (2016PC)

Firewatch nous propose d'incarner Henry qui se lance dans un travail saisonner de guetteur de feu, un job qui demande de veiller 14h par jour en haut d'une tour perdue au milieu d'un parc naturel afin de prévenir les départs de feu. Heureusement, il va se passer un peu plus de choses.


Mais d'abord, le point gameplay. Comme souvent dans ce genre de jeu, il s'avère extrêmement limité et consiste en deux choses :
- Parler avec notre supérieure via un talkie walkie. Indéniablement la partie réussie du titre. Les dialogues semblent naturels et sonnent juste grâce à un excellent voice acting. Notez que l'on peut parfois choisir parmi 2 ou 3 réponses, mais ça ne change jamais rien.
- Explorer notre zone de surveillance et presser de temps en temps le bouton contextuel pour se frayer un passage, descendre en rappel ou escalader un rocher. Ca part d'une bonne intention, j'ai même apprécié cet aspect exploration avec la carte et la boussole (je recommande de décocher le tracking dans les options), mais la map est tellement petite et cloisonnée qu'on ne risque pas vraiment de se perdre. Bien sûr on trouvera notre lot d'objets à regarder et de lettres à lire, dans le plus pur style Gone Home histoire de donner un peu plus de consistance à l'univers. Ennui, je crie ton nom.


Pour ce qui est de l'aventure, après une intro/tutoriel qui mêle très maladroitement des phases ingame et un jeu textuel censé nous créer un passé (qui sera en fait le même pour tout le mode, à part peut-être le nom du chien), on se lance enfin dans le job. Et là, c'est le drame : si la première mission est dans le ton en nous demandant d'observer, de traquer et d'intervenir, on enchaine très vite sur des situations de plus en plus improbables que je ne dévoilerai pas ici. Le scénario, théoriquement au cœur de ce genre d'expérience, sonne de plus en plus faux jusqu'au final, baclé. C'est un peu dommage pour un jeu narratif.
Pis, le tout se révèle très linéaire avec zéro choix, zéro rejouabilité et beaucoup d'allers retours. Encore une fois du pur Gone Home, tout ce que j'aime... Au moins le jeu est honnête et ne donne pas trop l'illusion du choix comme dans les Walking Dead, Life is Strange & Cie.


En bref, encore un jeu narratif que je trouve particulièrement décevant. J'ai l'impression que je ne trouverai jamais ce que je cherche, à savoir de vraies expériences roleplay sans la lourdeur mécanique des RPG classiques, avec des choix qui comptent et donc de la rejouabilité.

Anark23
3
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le 10 févr. 2016

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Anark23

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