Gears of War 3
7.3
Gears of War 3

Jeu de Epic Games et Xbox Game Studios (2011Xbox 360)

Bon, super, je ne sais même pas par où commencer. Je pourrai très bien dire que Gears of War 3 est une foutue déception, que j’irai bien l’enterrer et danser sur sa tombe tellement je suis effaré de constater à quel point cette série s’est cassé la gueule… Mais non, au fond je l’adore cette trilogie et ça me ferait un peu chier... Oh et puis merde.

Gears of War 3 fait parti de ces jeux qui n’ont absolument pas le droit de se louper. Et d’autant plus quand le soft en question part avec toutes les armes de son côté. J’veux dire, quand tu nous ponds un deuxième opus aussi bon, c’est théoriquement impossible de se planter le coup d’après nan ? Bah ouais, impossible n’est pas Epic.

C’est simple, Gears of War 3 se vautre lamentablement où son prédécesseur avait su agréablement nous surprendre. Le premier point casse-couilles qui me vient à l’esprit, c’est le cruel manque de diversité des environnements. Là où Gears 2 savait varier l’expérience en alternant les environnements enflammés, enneigés, et même l’intérieur d’un foutu ver géant, Gears of War 3 se contente de nous servir jusqu’à l’indigestion des décors fades, sans identité, et qui se répètent pendant près de sept putain d’heures. Car ouais, force est de reconnaitre que la dernière partie du jeu (le dernier acte en fait) relève clairement le niveau avec des panoramas foutrement colorés et qui en mettent sévèrement plein la gueule.

Et c’est d’ailleurs ça le problème. Le dernier acte. Le jeu est clairement trop conventionnel, on se tape la sauce habituel de Gears mais le truc c’est que c’est trop gentil, trop plat. Il faut attendre la dernière ligne droite pour que le jeu décolle enfin, et c’est donc une fois qu’on commence à prendre son pied que les crédits de fin viennent nous bifler d’une puissance infinie. Putain mais merde, j’étais en train de kiffer et voilà qu’on me dit que c’est fini ? Et en plus je dois me taper un final boss de merde ? Ah oui, parce que ça aussi c’est drôle. Si vous vous attendiez à un affrontement épique pour conclure la trilogie, passez votre chemin les gars, le combat du boss de fin est juste chiant au possible, relève de peu d’intérêt, et je vous explique même pas mon dégoût de la cinématique qui suit. Si j’avais pu, j’aurai probablement craché à la gueule de ma télé.

Et ce n’est pas tout, haha. Arrive en dernière position de notre top 3 des fils-de-putage made in Epic Games…le scénario. Alors là j’en entends déjà qui rigolent mais oui messieurs, le background et l’histoire mis en place dans Gears 2 avaient réussi à me captiver et je trouve ça complètement aberrant que cette suite ne profite pas un seul instant des différentes questions soulevées dans le précédent volet. L’origine des locustes ? D’où sort la reine ? Nan, vous êtes sérieux ? Vous vous attendiez vraiment à des réponses dans Gears of War 3 ? Haha…Ahahaha…AHAHAHAHAHAHA !!!
Bande de naïfs.

Heureusement, le jeu sauve sa peau avec un gameplay toujours aussi efficace, dynamique, qui bénéficie des quelques ajouts de base d’une suite, à savoir des nouvelles armes, des nouveaux monstres, des nouveaux modes de jeu. D’ailleurs un d’eux propose de se glisser dans la peau des locustes, à la manière du mode Horde, mais en moins bien. Ainsi on commencera avec un grenadier ou alors un pauvre ticker de merde, puis au fil des kills on passera au serrapède ou encore à la berserker qui se révèle être le plus jouissif de tous les « personnages » à disposition. On déplorera d’ailleurs que certains comme le boomer sauvage s’avèrent être ridiculement inutiles tant ils sont aussi agréables à diriger qu’un PUTAIN DE CAMION BENNE.

Bon sinon y’a aussi le mode Horde qui, lui, est plutôt une bonne surprise. Ce mode de jeu bénéficie d’une dimension plus tactique qu’avant, avec l’ajout des fortifications, des tourelles, et tout le tralala qui rendent le tout plutôt sympa.
Ah au fait, au rang des « petits trucs bonus totalement inutiles qu’on a décidé de mettre parce qu’il fallait rallonger la durée de vie et justifier les 70 euros », on peut mentionner la multitude de médailles à débloquer lors de nos affrontements, aussi bien en solo qu’en multi (qui profite enfin de serveurs dédiés, God save the Gears). Bon alors sur le papier ça peut sembler cool, mais quand les trois quart des médailles se résument à « manipule 458 549 656 652 564 642 564 objets au cours de la campagne », moi j’appelle ça du foutage de gueule. Donc retenez que la durée de vie est faussement longue, artificiellement rallongée par des conneries de ce genre, qu’il vous faudra moins de dix heures pour boucler la campagne, un peu plus en dément, que le mode horde est sympa, et que ça s’arrête là.

En fait, retenez que Gears of War 3 m’a foutu les nerfs. Pourtant ce n’est objectivement pas un mauvais jeu, c’est un TPS qui fait le boulot, et proprement en plus, mais à aucun moment je n’ai ressenti cette étincelle, ce coté spectaculaire qui faisait la force de son ainé. Et étrangement ça ne m’a pas empêché de le finir plusieurs fois, aussi bien en coop, que tout seul en dément. Car au final, on prend du plaisir à tronçonner ces saletés de locustes, et c’est peut être ça le plus important.
Nikow
5
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le 19 févr. 2013

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Nikow

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