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J'ai beaucoup joué à tous les épisodes de Gears of War, à la fois en solo et en multi. J'ai tremblé durant la campagne du 1, ragé contre le multi du 2, je me suis éclatée sur la horde du 3, et j'ai...
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le 1 nov. 2016
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Le TPS a pris une droite dans les gencives sur cette génération de consoles. Si la PS3 et la 360 pouvaient se vanter d'avoir accueillit un genre au sommet de son art, notamment grâce à Gears of War 2, Uncharted 2, Lost Planet premier du nom ou encore Vanquish et bien d'autres, le passage à la PS4 et One fut très difficile. En quantité restreinte, le TPS a essayé d'exister. Seulement, le peu de fois où il a été représenté, il a subit la plupart du temps des revers, en atteste le dernier Tomb Raider qui n'a pas eu le succès commercial désiré. Reste Uncharted 4, au succès critique indéniable mais qui a eu une réception bien plus en dent de scie de la part des joueurs, et qui surtout lorgne bien plus vers le jeu narratif que vers le jeu d'action. C'est dans ce contexte un peu morose que Gears of War 4 vient mettre les pieds dans le plat, portant sur ses seules épaules un genre décadent. Premier jeu du studio The Coalition, le titre avait fort à faire. Et il a réussi son pari.
Un mode solo à la hauteur des précédents opus
Gears of War 4 n'a pas pour but de changer la formule, mais de la sublimer. Tandis qu'Uncharted 4 essayait d'émouvoir le joueur en suivant une trame scénaristique plus profonde, The Coalition a choisi pour son bébé de miser sur la brutalité, le sang, la beauferie et la joute verbale. Si l'acte 1 plonge le joueur dans un mini suspens scénaristique en essayant de présenter les nouveaux protagonistes, tout le reste du jeu se résume à du bourrinage en règle, et c'est ce qu'on aime. Le gameplay de Gears of War 4 est carré, tout simplement. L'IA ne deconne jamais, vous aidant réellement quand vous êtes dans la merde, tue pas mal d'ennemis sans se la jouer suicidaire ni casualiser le jeu, et ne vous posera jamais le moindre soucis. Chaque arme est plaisante à jouer, en particulier le fameux Destructor (fusil à pompe) permettant d'exploser son adversaire au corps à corps, tandis que le sniper vous offrira la joie ultime de décrocher des têtes, planqué comme un lâche derrière votre muret. Car oui, Gears of War mise tout sur l'intensité. Le rythme est rapide, l'IA comme les ennemis tirent dans tous les sens, avec beaucoup de déplacements permettant de se mouvoir assez souvent et de changer de style de jeu à la volée, switchant entre tirs de loin, grenades et tronçonneuse au corps à corps. Et lorsque l'ennui de répéter la même chose commence à peine à se distinguer, un boss ou un ennemi plus vorace est toujours placé au bon moment, vous procurant à coup sûr une énorme dose d'adrénaline. Car oui, autant que le gameplay, ce sont bien sûr les fameuses piques à la volée de notre cher Marcus Phoenix, qui fait un retour en force, qui sont jouissives en plein combat et vous font vraiment ressentir les temps forts et faibles de chaque situation, un fameux "et merde" vous signalant que vous êtes proches d'en prendre plein la figure. Et si je cite Marcus, alors que Gears of War 4 est censé amener trois nouveaux camarades, c'est évidemment pour souligner que malheureusement, nos nouveaux compagnons n'ont pas la même classe ni le maniement du vocabulaire. Alors que l'on a trois héros principaux, la seule chose à laquelle le joueur pense c'est "où est Marcus ?" et que ses moments de bonheur se trouveront souvent là ou ce dernier fait une apparition remarquée, alors que c'est censé être le petit plus de l'équipe.
Peu de nouveautés mais de l'intensité
La campagne de cet épisode se situe probalement entre Gears of War 2 et 3, en misant tout sur l'action pure et dure en oubliant le côté sombre du premier. En faisant Gears 4, vous ne verrez pas le temps passer, tout simplement car il y a peu de temps morts. Ce jeu est une succession de phases d'actions mêlant gunfights, scènes d'actions (tempêtes, phases en véhicules) et boss ne vous laissant jamais le temps de vous lasser, et la fin arrive très vite alors que sa durée de vie est plutôt dans la moyenne. Si le solo n'est pas généreux en nouveautés, il en propose tout de même une à la fois intéressante mais qui en plus revient assez souvent : les tempêtes. En terme de gameplay, peu de changements mis à part le fait que les grenades soient inutilisables car emportées par le vent, ou que des barrières destructibles en une balle peuvent libérer des éléments du décors sur l'ennemi pour le terrasser. En terme d'intensité, les tempêtes font leur effet, rendant l'urgence de s'abriter plus crédible, et offrant des phases d'action incroyablement intenses et immersives.
Optimisation PC de rêve et technique de très haute volée
Concernant la version console, Gears of War 4 est de loin l'un des plus beaux jeux, si ce n'est le plus beau jeu de la console. Les effets de lumières et de poussières notamment lors des tempêtes en mettent plein la vue, sachant que la colorimétrie a été revue pour un jeu bien plus chatoyant. La ville de l'acte 1 est une merveille, et même les phases plus sombres sont carrées même si moins impressionnantes que les grottes du deuxième épisode (pour l'époque). Que ce soit au niveau du gameplay ou de sa réalisation, The Coalition assume jusqu'au bout sa position et nous livre un titre qui "en met plein la gueule". Concernant la version PC, nous avions peur, surtout en repensant au remake du premier épisode qui fut, je le rappelle, une catastrophe sur Windows Store. Et surprise ! Gears of War 4 est sûrement l'un des jeux multis les mieux optimisés de ces 5 dernières années. 60 fps/ultra constant en 1080p avec une 970gtx, et ce même lors des tempetes. Pire, le jeu tourne en ultra à fond en 4k/60fps avec la 108gtx, pour un rendu absolument phénomenal, et le tout sans un seul plantage. Si Forza Horizon 3 jouissait déjà d'une optimisation parfaite, Gears of War 4 relève le niveau d'un cran, bravo.
Un multi ultra complet taillé pour l'esport
Si, en lisant plus haut, vous pensiez que Gears of War 4 était genial car son solo envoyait du lourd, sachez que vous n'êtes pas au bout de vos surprises. Gears oblige, le mode coopération vous permet de jouer à 4 pour refaire l'aventure, qui, de base, est taillée pour jouer à plusieurs (alors qu'elle est déjà excellente en solo). Vous êtes donc repartis d'office pour la jouer en mode dément une bonne dizaine d'heures avec vos potes.
Une fois ce mode terminé, vous pourrez rappeler vos compagnons de jeu pour le mode horde 3.0, qui consiste à survivre sur une map face à des vagues d'ennemis en vous aidant d'une part de barrières et défenses à améliorer, mais aussi d'une complémentarité des classes (sniper, soldat ect). Le mode horde n'a jamais été aussi complet qu'ici : niveaux de job, cartes, skins à débloquer, modes de difficultés, vous emmenant dans des dizaines d'heures de jeu pour en faire le tour. Un mode jouissif pensé pour les joueurs timides n'aimant pas se confronter à d'autres, le tout avec un système de progression chronophage mais juste et accrocheur.
Et ce n'est pas fini, car qui dit taillé pour l'esport, dit mode competitif. Et si ce multi reprend les bases de la série, il est léché jusqu'au bout. Intraitable sur la recherche ou la stabilité, intraitable sur l'équilibre des parties, intraitable sur le level design des maps, Gears of War 4 est parti pour vous faire passer un moment long, très long, en compétitif. Car oui, même si le multi est accessible à n'importe quel type de joueur, il a tout de même une sacre marge de progression, et est très clairement taillé pour l'esport. Une belle reussite. Notons en plus qu'il jouit d'apports gratuits de map (en novembre) alors qu'il était deja tres complet.
Vous l'aurez sans doute compris, Gears of War 4 partait très mal pour finir très haut. Solo carré et intense, multi super riche avec coop, horde 3.0 boostée aux hormones et mode compétitif sans faille, cet épisode reussi absolument partout. Si vous cherchiez le descendant des TPS de la précédente générations, sachez qu'il est là et qu'il est fait pour vous.
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Créée
le 31 oct. 2016
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