Parallélépipète

Steam ! Bande d’ingrats. À cause de vos sautises, voilà que je me retrouve à baisser la note d’un jeu de cœur. C’est magnifique de connerie. Déjà, il n’aurait pas dû s’appeler Retro Evolved.

D’un : parce qu’il n’est ni retro - Le jeu est livré sans le mode Retro, qui lui est dispo chez la crémière Xbox Live Arcade. Du coup, vous ne nous prendriez pas un peu pour des cons ? Autant renommer ce truc en Geometry Wars tout court (ou Geometry Worse).

De deux : parce qu’il n’est pas non plus evolved - Où qu’il est le leaderboard mondial ? Et où sont les succès ? Dire que le staff de Bizarre Creations a remercié Valve dans les crédits. Merci Valve d’avoir permis la vente de l’inferior du siècle. La version PC de ce jeu aurait dû avoir en sous-titre « version Angle Droit dans le mur.»

Voilà. Une pincée de sel pour les crétins responsables de ce portage. Je vais maintenant me tourner sur ce qui rend ce titre, voire cette licence, unique.

Et elle ne l’est pas uniquement par son esthétique. Moi qui personnellement hais du plus profond de mes cellules les maths, j’ai adoré éclater toutes ces fichues formes géométriques aussi agressives que mes anciens profs au collège. Ils auraient dû mettre un Pythagore polygonal en boss final pour bien anesthésier mes rancunes du passé envers les mathématiques. Dommage.

Mais ça reste très défoulant pour autant ! Pour l’anecdote, Geometry Wars premier du nom, était un mini-jeu de Project Gotham Racing 2 sur la vieille Xbox, elle aussi première du nom. Ce machin avait un tel potentiel de fun que les gars de Bizarre Creations se sont permis de mettre en chantier une version bien plus aboutie. Un temps plus tard, voilà que sort Retro Evolved.

En dehors de l’ignoble portage foiré sur PC, j’ai aussi ressenti un cruel manque de contenu. C’est parce que j’ai joué par le passé à l’épisode Galaxies sur Wii et DS. Ces jeux-là m’ont propulsés dans un mode solo énorme, avec un gameplay plus riche par l’ajout de drones, et surtout par la présence de maps bien plus variées que le gros rectangle qui nous sert d’aire de jeu dans Retro Evolved…

Malgré tout, j’ai envie de vous recommander ce jeu. C’est avec un sourire crispé que je le fait, tout ça grâce à un simple facteur vital pour un jeu vidéo : le putain de fun. Parce qu’après avoir été déçu du menu principal (j’ai failli m’arrêter là) et du manque de modes, je me suis retrouvé à enchaîner les parties une par une sans trop me lasser. Bien joué Bizarre Creations.

En quoi ça consiste ? C’est digne d’un Kirby (Air Ride). Rien de complexe : le stick gauche pour se déplacer, celui de droite pour tirer, et l’une des gâchettes pour larguer la grosse bombe. Ce gameplay aussi simplet que permissif est, ma foi très efficace. Car en dehors de la sensation de liberté accordée, on peut entièrement se livrer à un autre point essentiel du jeu : la concentration. Quelque part, c’est tant mieux que l’arène de jeu ne soit pas trop grande. Ou pas ? On commence tout d’abord par quelques petits losanges et autres carrés. Ces petits psychopathes sont à tête chercheuse. En gros, seul leur contact pourra vous tuer. Et plus le temps passe, plus les vagues se font de plus en plus folles. Ah oui, c’est tout aussi agressif pour les yeux. Dans le bon sens du terme, voyons. Chaque mouvement ou tir ennemi provoque un feu d’artifice aux mille couleurs. Et le côté simpliste du décor rend le tout très digérable. Et c’est sans surprise qu’une fois les 100 000 points dépassés, le jeu devient un véritable kaléidoscope qui cherche à vous faire perdre la tête. C’est à ce moment-là qu’entre en jeu la bombe ! Une petite pression de gâchette et hop ! Une poussière d’étoiles. Néanmoins, à chacune de vos défaites, c’est le multiplicateur de score qui retourne à zéro. D’où le grand intérêt de ces bombes.

Parfois, l’écran se retrouve tellement envahi au point de regretter de ne pas être daltonien. Il faudra vous faufiler entre moult carrés et chenilles polygonales. Les développeurs ont tout de même pensé à un élément classique du shoot’em up : les upgrades. Ainsi, de simple duo de balles, votre arme évolue en machine gun tous les 10 000 points. L’angle de tir s’étend, et rien que ça rend le jeu plus « facile ». L’autre upgrade est un pseudo shotgun, les balles se démultiplient, sont plus lentes, mais couvrent une zone entière plus efficacement. Car leur lenteur fait qu’entre temps, des connards géométriques apparaissent sur la trajectoire des tirs. Ces imbéciles finissent noyés sous un torrent de balles dès leur respawn. Je rajoute aussi qu’il y a moyen de gagner des vies et bombes supplémentaires. Question de score évidemment.

Pour conclure…

Fuyez comme la peste la version PC ! Cette bouse m’a forcé à enlever un point à la note finale. Je suis gentil, j’avais hésité à lui en enlever trois à la base. Si vous saurez faire l’impasse sur une difficulté rapidement croissante et que vous aimez péter les scores, rendez-vous sur le Xbox Live.