Un jeu d'intellos qui se prend pour une idiotie
Gex 3D est perdu entre deux extrêmes.
D'un coté, il se présente comme un jeu rigolulz, un peu pouet pouet, qui respecte les clichés de la plate-forme 3D de l'époque, tout ca. Genre un jeu familial, le genre de saloperie passe-partout qu'on offre à son neveu quand on y connait que dalle en jeux vidéos.
D'un autre coté, Gex 3D est à la fois vraiment dur sur certains objectifs, pointu sur certains contrôles (le rebond, par exemple, est vraiment difficile) et fondamentalement second degré avec des références culturelles et cinématographiques vraiment poussées. Genre un jeu hardcore, le genre de saloperie de niche qu'on offre à son oncle monomaniaque qui n'est pas sorti de chez lui ni ne s'est douché depuis trois ans.
Il en ressort au final que les développeurs avaient soit fait un jeu pas très fin et ont eu des remords de dernière minute (mais alors là vraiment j'en doute), soit ils avaient fait un jeu complexe et ne l'ont pas vraiment peaufiné et ont opté en dernière minute pour des détails tout-public pour faire passer la pilule sous couvert de "soupe commerciale". Et ca, vraiment, ca s'rait pas cool.
A coté de cette dichotomie, Gex 3D a aussi des vrais défauts bien caca, comme une caméra capricieuse, des contrôles parfois TROP durs (j'ai mentionné le rebond, il mérite d'être mentionné à nouveau), des objectifs de mission quelquefois un peu troubles et des ambiances qui se répètent (une fois qu'on a vu la maison hantée, par exemple, c'n'est plus vraiment nouveau d'y retourner).
Malgré tout, Gex 3D est un jeu à lire de toute urgence pour les cinéphiles, tant les citations et les références qui foisonnent font bien plaiz'. Et pour les hardcore gamers nostalgiques des balbutiements du tout-3D.