Boi of War
J'avais pas mal de craintes avant de me lancer dans ce god of war, reboot d'une de mes sagas vidéoludiques préférés. Tout dans ce jeu change par rapport aux anciens opus, la première chose qu’on...
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le 29 avr. 2018
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10
Jeu de SIE Santa Monica Studio, Valkyrie Entertainment et Sony Interactive Entertainment (2018 • PlayStation 4)
God of War 2018 est enfin sorti. Sur ses épaules pesait le poids d'un brillant héritage laissé par une trilogie commencée sur PS2 et terminée avec brio sur PS3. Voici les 10 points à retenir des dernières aventures de Kratos.
Point 10 : La Grèce tu quitteras pour te les geler dans des contrées nordiques enneigées
Premier changement de taille, et le plus visible, God of War abandonne la mythologie greque (il faut dire, il ne restait plus beaucoup de divinité à charcuter) pour embrasser les mythes nordiques. Peut être moins connus (quoi que), le lore du jeu récupère la richesse de ces histoires, tout en réussissant à en proposer une alternative crédible.
Point 9 : La caméra rapprochée tu adopteras
Le second point visible au premier coup d'oeil, c'est évidemment la caméra beaucoup plus proche du personnage, un peu à la manière de ce qui était fait dans la série des Batman Arkham. Ce changement apporte de grosses modifications dans la prise en main du titre, qui ne peut plus être aussi "bourrin" que ses prédécesseurs à cause de ce choix. Néanmoins, cette nouvelle perspective apporte des sensations d'impact dans les coups bien plus prononcé que dans la première trilogie. Ce que l'on perd dans le côté défouloir par vagues d'ennemis, on le retrouve dans des combats plus intenses qu'avant, renforcés par des ennemis plus résistants, mais moins nombreux.
Point 8 : La dark soulisation des jeux videos ou une histoire de difficulté mal équilibrée
Le nouveau titre de Sony tisse de nombreux ponts avec un certain Dark Souls, à commencer par sa prise en main, les frappes légères et fortes étant désormais gérées par les gachettes, et les esquives via roulades, parades et autres brise gardes étant totalement intégrés dans le gameplay. A noter que la prise en main nécessite un petit temps d'adaptation, beaucoup de combinaisons de touches sont utilisées. En ce qui concerne la difficulté du jeu, le mode défi (= difficile) est trop punitif sur une première partie (sans se pourrir le jeu à force de mourir en boucle à chaque affrontement...). Malheureusement, le mode normal met la barre trop basse pour offrir un challenge qui aurait permis au nouveau système de combat de montrer tout son potentiel. En fin de partie, un joueur habitué roulera sur tous les ennemis qui se présenteront devant lui (avec pour seule variable d'ajustement la quantité plus ou moins importante de PV de ces derniers).
Point 7 : L'histoire d'un père et de son fils
C'est le moment où je parle du scénario, donc une petite balise spoiler s'impose, même si je ne vais pas aller bien loin dans les éléments de l'histoire. A noter simplement qu'une attention toute particulière a été mise sur la narration, bien plus que dans les précédents opus. De plus, l'aventure se fera en binôme, entre Kratos et son fils. L'intégration de cet enfant se passe sans problème, il participe aux combats et a ses propres compétences (il est orienté support), mais seule la barre de vie de Kratos peut entrainer un game over. Le titre n'est pas jouable à deux.
Pour revenir à l'histoire : le jeu se situe chronologiquement après les événements des précédents jeux. On y retrouve Kratos en plein deuil de sa femme, pour laquelle il prépare la cérémonie de crémation avec leur fils Atreus. Selon les volonté de cette dernière, père et fils s'engagent alors dans un voyage pour répandre ses cendre du haut des montagnes. Sans en dévoiler d'avantage, le jeu propose un trame équilibrée, voyage initiatique d'un fils et apprentissage du devoir d'éducation d'un père qui n'excelle pas dans l'exercice de la démonstration d'affection et qui ne souhaite pas que son fils emprunte le chemin qu'il a lui même emprunté par le passé.
Globalement, on sent que les développeurs du jeu ont été très inspirés par la façon de raconter une histoire de Naughty dog (Uncharted, The Last of Us), avec des dialogues très bien écrits. Les protagonistes du jeu sont tous attachants et de nombreux échanges entre ces derniers lors des phases "calmes" permettent d'alimenter le background.
Point 6 : Quand Kratos se prend pour Geralt
Décidément très inspirés par les voisins, les développeurs des dernières aventures de Kratos ont ajouté une grosse composante RPG au niveau de la gestion du personnage et de son système de progression. Désormais, Kratos dispose de pièces d'équipements qu'il peut crafter, améliorer et sertir de gemmes ajoutant des effets additionnels. De même, des arbres de compétences permettent d'augmenter l'efficacité des attaques et d'ajouter de nouveaux combos. L'ergonomie des différents menus de gestion du personnages sont inutilement complexes, et en fin de partie (en mode normal), un joueur ayant pris le temps de bien améliorer tout son équipement sera beaucoup trop fort pour avoir un quelconque challenge à l'exception de quelques quêtes secondaires axées sur la difficulté.
Point 5 : le faux monde ouvert
Désormais, God of War se plie aux standards des jeux actuels, en incorporant un monde ouvert dans l'expérience. Dans les faits, je parlerais plutôt d'un grand hub central (un peu à l'image de ce qui existait dans Zelda Ocarina of Time ou Twilight Princess). La zone n'est pas immense, mais propose pas mal de petite épreuves / énigmes qui prolongent la durée de vie du jeu. Au final, le tout propose suffisamment d'éléments à faire pour ne pas avoir l'impression d'univers vide qu'on peut avoir sur certains titres, et pas non plus une impression de remplissage inutile que l'on peut avoir sur d'autres.
Point 4 : parlons graphismes
Pas de surprise de ce côté là : le jeu est magnifique, tant au niveau de sa direction artistique que de sa technique pure. Petit bémol sur certains effets un peu en retrait (notamment le rendu de l'eau) et un poping d'éléments parfois un peu abrupt. Rien de bien méchant cependant : c'est techniquement un belle prouesse.
Point 3 : parlons du son
Là aussi : une réussite à tout les niveaux. Les sons ambiants retranscrivent à merveillent l'environnement naturel dans lequel on évolue. Les musiques accompagnent parfaitement l'action, même si on pourrait regretter que les partitions manquent peut être un peu d'originalité. Enfin, mention spéciale pour les doublages (jeu testé en VO) : un casting sans faute.
Point 2 : le rythme de jeu
Ce nouveau God of War semble être le premier d'une nouvelle trilogie. En tant que premier épisode ayant des ambitions narratives supérieures aux précédents, le rythme du premier tier du jeu est assez posé (en comparaison avec la scène d'ouverture de God of War 3, c'est même le jour est la nuit). Cependant on ne s'ennuie pas, le jeu alternant habillement l'exploration à des phases d'actions intenses et une trame narrative prenante.
Point 1 :God of War ou comment faire évoluer une série sans la dénaturer
Pour terminer, un point essentiel: ce God of War ne renie pas ses origines. Alors oui, l'action est moins "bourrine" que dans les précédents, notamment à cause des changements de caméra. Mais en contrepartie, les combats sont plus intenses. Oui, le jeu abandonne la mythologie grecque, mais rejoins les mythes nordiques, tout aussi riches et emblématiques. Il ne s'agit pas d'un reboot, mais d'une vraie suite, Kratos reste le même guerrier sparte dont le passé a une importance dans la trame scénaristique. Finalement ce God of War réussi le périlleux exercice du renouveau pour une licence : en gardant l'essentiel (le gameplay toujours aussi jouissif), en enrichissant sa narration et en mettant en place un monde ouvert agréable à parcourir. Les amoureux de la première heure devraient y trouver leur compte et les nouveaux venus ne devraient pas être trop déboussolés (néanmoins, avoir fait la première trilogie est recommandé pour mieux cerner les aspirations de Kratos dans cet opus). Un incontournable de la PS4.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à sa liste Les meilleurs jeux vidéo de 2018
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le 22 avr. 2018
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