Un vent de fraîcheur pour une franchise emblématique.

God of War (2018), développé par SIE Santa Monica Studio et publié par Sony Interactive Entertainment, ce jeu marque une réinvention majeure de la franchise. On abandonne le style hack-and-slash classique avec ce nouvel opus qui nous plonge dans une aventure à la fois grandiose et intime. Kratos, ancien guerrier spartiate et dieu de la guerre, affronte un monde nordique inédit tout en explorant un défi profondément humain : la paternité.

Dès les premières minutes de jeu, j'ai compris que le jeu se distingue de part son approche narrative profondément renouvelée. Une histoire, axée sur la relation entre Kratos et son fils Atreus, se révèle intime et nuancée, explorant avec maturité des thèmes tels que la rédemption, le deuil et l’héritage intergénérationnel. La relation père-fils est sublimée par les performances vocales remarquables de Christopher Judge et Sunny Suljic, qui insufflent au jeu une intensité émotionnelle. J'ai également fait le jeu une deuxième fois en version française, la performance est également excellente avec des doubleurs comme Frédéric Souterelle (Kratos) et Fanny Bloc (Atreus).

God of War (2018) se révèle être une réalisation technique remarquable. Les graphismes saisissants mettent en valeur des panoramas nordiques spectaculaires et des créatures mythologiques finement détaillées. Portée par une direction artistique inspirée de la culture nordique, chaque environnement est conçu avec soin pour nous plonger au cœur d’un univers immersif et fascinant.

En jouant, j’ai été captivé par la profondeur stratégique du système de combat avec la Hache Léviathan, avec ses mécaniques de lancer et de combos, offre des combats fluides et satisfaisants, tandis qu’Atreus enrichit l’expérience par son soutien en combat et ses interactions narratives. Les éléments RPG, comme la personnalisation des compétences et de l’équipement, s’adaptent aux styles de jeu variés. L’exploration des environnements nordiques et les énigmes bien intégrées apportent une diversité captivante qui maintient notre intérêt tout au long de l’aventure. Même si j’ai parfois trouvé les affrontements très répétitifs, le bestiaire peu développé et l’exploration parfois frustrante par manque de clarté.

Pour ma part, j’ai trouvé que la bande-son de God of War (2018) est absolument magistrale, avec des compositions puissantes de Bear McCreary qui enrichissent l’expérience en renforçant l’ambiance épique et émotionnelle du jeu, bien que, dans certaines scènes moins intenses, la musique puisse paraître un peu trop discrète ou répétitive.

Bien que God of War (2018) soit globalement irréprochable, parfois le rythme, particulièrement en début de jeu, est un peu lent. L'accent mis sur la narration et le développement des personnages peut paraître moins dynamique par rapport aux précédents opus de la série et je pense que certains seront du même avis, mais c'est justement cette évolution qui contribue à l’exceptionnalité de cet épisode.

CONCLUSION

Je recommande vivement God of War (2018), une réinvention brillante qui redéfinit une franchise emblématique tout en proposant une expérience à la fois humaine et introspective. Sa narration émotive, ses personnages profonds, ainsi que ses graphismes et son gameplay saisissants en font un jeu qui touche à la fois le cœur et l'esprit. Si vous recherchez un défi, je vous invite à affronter les Valkyries, et surtout leur reine !

8/10.

Ne sois pas désolé, sois meilleur. (Kratos)