God of Foireux.

J'ai tenu 12h un peu avant l'arrivée à Asgard puis j'ai regardé des let's play jusqu'au dénouement ainsi que le postgame. L'aventure ne changeant pas significativement de gameplay après mon temps de jeu, je pense pouvoir donner un semblant d'avis.

J'ai lâché car je ne me retrouvais pas dans ce qui est proposé et vu le contenu gargantuesque de l'aventure j'ai trouvé plus sage de ne pas m'infliger un jeu qui ne me procurait plus du tout de fun ou d’intérêt.

Je suis nostalgique de cette ancienne trilogie qui allait droit au but en enlevant tout le gras qui aurait pu ralentir le récit. Ce n'était pas fin niveau écriture, mais le fond contenait en son sein une histoire tragique que n'aurait pas renié les grecs eux même, une tragédie où le héros allait jusqu’à affronter celles qui manipulaient son destin. Ici c'est la même chose à ceci prêt que cette histoire de destiné funeste est teasé depuis 4 ans déjà et qu'il faudra en moyenne 25h pour arriver à un dénouement d'une platitude extrême.

Le rythme de l'aventure est similaire à l'épisode de 2018. A l'époque j'avais aimé ce tempo moins soutenu et contemplatif, On entrait dans l'univers nordique par la petite porte loin de la grandiloquence baroque de l'ancienne trilogie . Dans la version 2022 , tout cela semble moins maitrisé.

En jeu, on oscille entre séquence hyper scripté dénué de mise en scène où des personnages marche devant vous en parlant, et des séquence semi ouverte qui n'encourage qu'une exploration de façade.

L'immersion voulu par la mise en scène en plan séquence qui fonctionne du feu de dieu en cinématique est mis à mal en jeu par des ATH plus qu'envahissant et un game design balourd constitué de couloirs à traverser avec des temps de chargement camouflé, des coffres à ouvrir tout les 5 mètres, des arènes de combat fermé et les sempiternel énigme à résoudre d'une seule et même façon.

Les grandes zones semi ouverte explorable à loisir fourmillent quant à elle de chemins balisés aux level design non organique. Des élément graphiques soulignent aux joueurs les interactions avec le décors, si bien que l'on n'a pas l'impression d'avoir devant nous un lieu ayant son existence propre, juste un bête niveau de jeux vidéo où seul les solutions prévu par les développeurs peuvent vous permettre d'avancer.

Même le plutôt dirigiste "The Last of Us II" ( à qui ce Gow empreinte beaucoup pour le pire ) permet au joueur de traverser certaines zone sans tirer un seul coup de feu. Ce ragnarök est ludiquement daté tant il nous fait faire pendant 30/40h les même choses sans laisser au joueur la possibilité d'être créatif en dehors des combats. Au bout de 12h, l'ennuie a laissé place à l'exaspération. Puis le scénario et son déroulé sont venu détruire le peu d'envie que j'avais de rester dans ce jeu.

Pourtant ça commençait très bien, avec cette sublime entrée en matière de Thor et Odin. Mais attendez cependant de voir le développement de ses personnages au fil de l'histoire et leurs combats de fin. Un gigantesque raté. Odin est un méchant papa et Thor un fi-fils vexé. Gé-nial.

Quasiment tout les personnages sont sans intêret, Kratos et Mimir mis à part.

Atreus déjà n'a pas le charisme de son père, normal vu sa jeunesse mais sans rentrer dans les détails, il y a d'autres personnages qui ont le même âge que lui et disons que cela donne à l'aventure un coté teen movie qui n'a rien à fiche là. Ça casse le rythme, et ça casse les enjeux. Il reste peu de place pour la relation père/fils ce qui est quand même ce qui faisait le sel du précédent.

Freya ne méritait pas de prendre autant de place et son développement psychologique est curieux. Que dire de son frère, un personnage fonction que ne renierait pas un blockbuster Holywoodien.

Les nains je suis désolé mais j'y arrive pas. En side kick sympathique je veux bien, mais en faire des personnages principaux c'est une horreur, ils sont lourds.

Puis Tyr, ahem, on va rien dire pour pas égratigné le peu de logique que le scénario prétend avoir.

L'histoire dans sa globalité à ce defaut de dévoilé assez souvent ce qui va se produire, les enjeux tournant autour d'une prophétie auto réalisatrice, lorsqu'un événement teasé durant 2h arrive finalement, difficile d' être surpris et intrigué. L'aventure n'étant pas rythmé de base, le fait de n'être supris à aucun moment donne l'impression d'errer d'un point A à un point B en attendant une nouvelle séquence dirigiste qui une fois fini laissera place a de nouvelle pérégrinations dans les royaumes mais pourquoi aux juste?

Tout ça se prend désespérément au sérieux, ça se veut malin en déjouant les attentes du public, ces dieux finalement sont humains, trop humains, cet axe aurait pu être intéressant mais ça ne propose que du vu et de l'archi revu ( j'ai des problème avec mon pôoopâ ) en ôtant tout l'épique et la profondeur philosophique que l'ont serait en droit d'imaginer lorsqu'on parle "mythologie". La thématique de la vengeance par exemple, vu en mieux dans the last of us II, est ici traité d'une manière très adolescente. J'en profite d'ailleurs pour souligner a quel point le jeu de Naughty dog à influencé les studio santa monica tant on retrouve les mêmes structure de jeu qu'un The last of us avec beaucoup moins de brio. Si vous êtes du genre a vous plaindre du level design des TLOU, je ne donne pas chère de votre peau pour ce Gow, où alors faut m'expliquer.

Essayons de conclure. GoW: Ragnarök reste un jeu généreux en contenu, comme tout les jeux AAA de notre époque avec son loot, ses armures et ses 25 menus et sous menu pour créer son build. Mais est ce que tout ça est vraiment intéressant? L'histoire ronrone 30h durant pour peu d'enjeu, le gameplay est plat et daté, rien ne justifie autant la complaisance de la presse. Mon avis est sans doute biaisé par mes souvenir enjolivé de l'ancienne trilogie et le teasing fou de l'opus 2018. Mais peut être que ceux qui ne voient pas les défauts évidents de cet opus le sont tout autant.