Comme pris dans un rêve dont on ne voudrait plus jamais sortir...
Certes, force est de constater qu'une fois de plus, Piranha Bytes n'a pas su exceller dans la programmation pure du jeu vidéo. Chaque joueur rencontrera à de nombreuses occasions (Voir très nombreuses sans le dernier patch de correction) une ribambelle de bugs, crashs, incongruités graphiques et autres défauts de fabrications. Le moteur graphique, quand à lui, demandera une grande configuration, presque encore inaccessible lors de la sorti du jeu, en 2006, pour au final un résultat qui laissera tout de même à désirer. Textures pixelisées, personnages difformes, ragdoll mal fini, bref, passons. Au delà de tant de problèmes qui en dégoûteront plus d'un, force est également de constater, que nous nous retrouvons là devant un dilemme des plus surprenant. En effet. Car tout le reste a été peaufiné avec une précision, un talent extraordinaire, que j'ai peiné à rencontrer à nouveau jusqu'à maintenant, pour ne pas dire qu'il m'en a été impossible. Le scénario principal, bien que basique, reste efficace et solide comme un roc. Les quêtes annexes, intelligentes et bien pensées, vous offriront des possibilités et une variété fantastique. L'esthétique générale, a été pensée, imaginée et réalisée avec un génie étonnant. Pour ne pas dire incroyable. Génie que l'on retrouve également au travers de la palette musicale découverte au fil du jeu, que je savoure toujours plus à chaque écoute. Une fois lancé, il est impossible de s'arrêter. Et on fini par en oublier les malfaçons aberrantes, et presque piteuses, des développeurs. Voilà un RPG comme il n'en a plus jamais été fait depuis. Même Skyrim, placé maintes et maintes fois sur un piédestal fort haut à mon goût, n'a pas su recréer (peut être n'était-ce pas son but) l'univers chatoyant, envoûtant, cradingue mais néanmoins chaleureux et prenant de Gothic. Combien de fois ai-je été émerveillé, comme pris dans un rêve dont on ne voudrait plus jamais sortir, devant les palais orientaux de Varant et ses peuples de nomades assoiffés d'or, ou encore devant les terres gelées du Nordmar et ses fiers guerriers insoumis. En conclusion, la perfection est ici en passe d'être atteinte. Pour preuve, je suis dans l'incapacité de trouver assez d'adjectifs pour décrire cette oeuvre, ou plutôt, ce chef d'oeuvre, qui comme il a été dit ailleurs, aurait sans doute dicté sa loi sans son manque d'optimisation. Mais voilà pourtant un titre d'un génie qui ne fut plus jamais égalé, qui restera gravé dans ma mémoire et dans celle de tous ceux qui ont eu la chance d'y jouer. Car malheureusement, ils ne sont pas foules. Et pourtant...